Psychose à Phantom Manor

et bien notre cher Henry a de toute évidence l'art de la politesse mais aura t-il celui de la gentillesse encore longtemps ?

Ha ha c'est une surprise. N'oubliez pas le titre ironique du sujet. Ca peut vous aider à deviner la suite. Le chapitre 8 et les suivants reprendront une taille normale.

Il faisait encore nuit quand Marion et Henry finirent leur petit déjeuner. Ils avaient discuté de leurs vies respectives à la lueur faible des bougies disposées dans la pièce. Le sujet de la fille de Henry n'avait pas été abordé, car Marion ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie.
Marion et Henry firent la vaisselle ensemble, bien que ce dernier avait protesté. Ils continuèrent à discuter en attendant le jour. A 8h, ils se décidèrent à aller à Phantom Canyon.
- Je vous accompagne jusqu'au chemin puis je vous donnerai les instructions sur un papier pour ne pas vous perdre.
- Je comprends, vous préférez rester ici pour...
- Oui, en effet.
- Euh, cela n'a aucun rapport, mais d'où tirez vous votre eau chaude ?Vous avez une chaudière ou bien...
- En fait, les bâtisseurs du manoir ont installé un système de pompage pour pouvoir utiliser l'eau des geysers situés un peu à l'est. de cette façon, l'eau est toujours chaude. L'eau froide vient de la rivière.
- Merci pour ces renseignements. La région a un fort potentiel touristique, pourquoi n'est-il pas exploité ?
- Vous demanderez ça au maire de Phantom Canyon, c'est le seul lieu habité à 20 kilomètres à la ronde. Vous verrez, il est très spécial mais très gentil. Il ne dort quasiment jamais, comme moi, et il se fera un plaisir de vous indiquer la cabine téléphonique du village.
- Bon, allons-y.
- Prenez à droite en sortant des jardins, Marion. Je vais fermer une fenètre en haut. Attendez - moi à la sortie de la ville.
- Très bien, je vous attends.
Quelques minutes plus tard, Henry rejoint Marion. Pendant la marche, il lui parla de la beauté de la région : des forêts denses et vertes, des montagnes pointues et colorées, des geysers, une faune abondante.
- Le problème, c'est que Phantom Canyon a subi en 1860 un tremblement de terre et ne s'en est jamais remis.
- En 150 ans, ils n'ont pas pu reconstruire ?
- Non, pas vraiment. C'est tout juste s'ils ont l'électricité et le téléphone.
- Et Thunder Mesa, et le manoir ?
- Thunder Mesa a été abandonnée dix ans plus tard, lorsque la mine fut définitevement fermée. Beaucoup de mineurs étaient morts dans les entrailles de Big Thunder Mountain. Je pense qu'une explosion mal contrôlée a été la catastrophe de trop. Mais nous arrivons au carrefour. Voici l'itinéraire, vous commencez tout droit. Pour revenir, suivez le chemin inverse ou faîtes-vous accompagner.
- Mais je...
- En rentrant, je vous ferai visiter le manoir et Thunder Mesa, si vous voulez.
- Mais je comptais appelez le dépanneur et partir le plus vite possible, non sans vous remercier évidemment. Mais on m'attend et...
- Je ne vous l'ai pas dit, mais l'unique voie d'accès à Phantom Canyon et à Thunder Mesa a été bloquée par un éboulement. Ils sont fréquents ici, surtout à cette saison. Il faudra bien trois ou quatre jours pour dégager la route. J'espère pour vous que le fil du téléphone n'a pas été coupé, car il longe la route.
- ...
- Je crois que vous êtes bien partie pour rester à Phantom Manor pour quelques jours. Rassurez - vous, je ne vous garderai pas toute votre vie.
- Merci de votre accueil, mais je n'abuserai pas plus longtemps de votre hospitalité. Il y a bien un hôtel ou quelque chose à Phantom Canyon.
- Il y a bien un saloon, mais il est en ruines depuis 1860. Non, le plus sage est de séjourner chez moi. Pour être franc avec vous, votre compagnie me fait du bien. Je me sens si seul parfois.
Marion hésita. Sam l'attendait et elle avait fui de chez elle en volant l'argent de son école. Quelques jours ici l'aideraient à faire le point. Elle téléphonerait à Sam, à Tamarian. Elle avait décidé de rentrer, d'avouer et d'espérer être pardonnée. Sa venue ici avait été providentielle. Henry lui avait fait comprendre son erreur.
- C'est d'accord, Henry. Je vous retrouve dans une heure au manoir.
- C'est parfait.
- Là, c'est vous qui m'avez invitée, dit Marion en souriant.
- Vous ne m'avez jamais dérangé, répondit Henry, aussi en souriant.
Ils se firent un salut de la main et Marion prit le chemin indiqué par Henry. Celui - ci rentra au manoir s'occuper de sa fille.
Sur le chemin de Phantom Canyon, Marion réflechit au sourire de Henry. Jamais elle n'en avait vu un aussi froid, glacial voire inquiétant.

Super !!!
J'adore !!!

Moi aussi !

que de modestie non sérieusement j'aime beaucoup, c'est vraiment bien écrit sauf " squatter " qui ma un peu choquée mais c'est super "moi vouloir suite" comme Maggie Simpson le dit si bien

Le "squatter" a disparu comme par magie.
Voici la suite.




Marion marcha une vingtaine de minutes avant d'arriver à Phantom Canyon. Henry ne lui avait pas menti, la plupart des bâtiments en bois étaient branlants, disloqués. Seuls quelques maisons tenaient encore debout. Il était plus de 8h30, mais il n'y avait aucune trace de vie dans le village.
Marion avança vers le centre de la ville, où elle espérait trouver une cabine téléphonique, ou au moins quelqu'un qui pourrait lui en indiquer une. En allant vers une hypothétique mairie, c'est-à-dire le plus grand bâtiment encore en bon état, Marion remarqua une gare un peu à l'extérieur de la ville. Elle semblait désaffectée, mais une faible lueur était visible dans la loge du guichetier.
Arrivée sur la place centrale, Marion remarqua sur un arbre un corbeau qui tenait dans son bec un petit objet de couleur clair. Le même corbeau qu'elle avait vu avant d'entrer à Phantom Manor pour la première fois. Le corbeau s'envola quand le maire de la ville sortit de la mairie.
- Oh, mais nous avons enfin une visiteuse, dit - il, jovial. je me présente, je suis le maire de Phantom Canyon, M.Puck. Mais appelez-moi Phineas.
- Bonjour, Phineas, répondit Marion encore sous le coup de la surprise.
- Que désirez - vous visiter, chère madame ? Notre région est si belle...
- Je désirerais surtout téléphoner. savez - vous o^ù je peux trouver un téléphone ?
- Mais bien sûr, répondit le maire, mais la malice dans ces yeux avait disparu. Venez, entrez, le seul téléphone du vilage est dans la mairie. Allons, ne vous faites pas prier, entrez.
- Merci beaucoup.
Les deux personnages entrèrent dans le bâtiment en bois. Marion n'avait pas remarqué que tous les habitants de Phantom Canyon étaient arrivés sur la place.
- Voici le téléphone, reprit le maire, tenat un chandelier à la main.
Les volets étaient toujours fermés.
- Je vous prie d'excuser le manque de lumière, mais il y a une coupure d'électricité. Et ces volets sont bloqués depuis des années.
- Merci, encore merci.
- Je vous laisse, ma chère, je vais nettoyer le bureau à côté. Vous prendrez bien un café après votre appel ?
- Volontiers, merci.
- Excellent, à plus tard.
Le maire referma la porte grinçante du bureau derrière lui. Marion composa le numéro du portable de Sam. Une sonnerie, deux sonneries. Il est vrai que nous étions samedi, et Sam dormait surement encore.
- Allo ?
C'était la voix de Sam. Le visage de Marion s'éclaircit.
- Sam, c'est moi.
- Ah Marion, ma chérie. Attends une minute, j'ai quelqu'un pour toi.
Marion prit peur. Qui donc ?
- Marion, ici Armin Tamarian. Vous ne sauriez pas où se trouve l'argent de l'école, par hasard. M. Chalmers m'a prévenu hier soir que personne ne le lui avait apporté. Et comme vous êtes la dernière personne à l'avoir vu, cet argent...
- Ecoutez, Armin, l'interrompit Marion, je vais...
- Laissez-moi continuer. N'ayant aucune nouvelle de vous et de l'argent, comme chez vous ça ne répondait pas, comme vous avez oublié votre portable dans mon bureau.
Le portable ! Ainsi, c'était pour ça que Tamarian courait vers Marion hier soir !
- J'ai pensé à un vol, mais la police et les hôpitaux m'ont assuré de n'avoir pas de nouvelles de vous. Sachant que vous alliez cherché votre fiancé après votre tâche, je me suis servi de votre portable pour l'appeler. Il m'a très vite rejoint en train ici et je lui ai tout expliqué. Il vous convaincra mieux que moi quant à ce que vous devez faire maintenant. Je vous le passe.
- Marion, rentre tout de suite et rend l'argent. Tamarian m'a promis qu'il n'engagerait pas de poursuite. Il est prêt à te pardonner si tu rentres vite. Personne n'en saura rien, ni Chalmers, ni l'administration. Rentre vite. Si tu ne rentres pas avant mardi, Tamarian ne pourra plus te couvrir. La banque de Chalmers attend le fric, et le ministère va vérifier les comptes de l'école mercredi. Alors rentre tout de suite. Où es-tu en ce moment ?
- Je suis bloquée à Phantom Canyon, répondit Marion, dépitée. Ecoute,...
Un léger séisme l'interrompit. La ligne était dorénavant coupée. Le maire sortit en trombe de son bureau.
- Ils sont fréquents par ici, vous savez. Encore un éboulement. Mais..
- La ligne est coupée.
- C'est fâcheux.
- Je dois retourner chez moi au plus vite.
- En volant, c'est possible.
- Il faut que je quitte Phantom Canyon le plus rapidement possible. Y a-t-il un moyen quelconque ?
- Eh non, ma chère. Vous êtes bloquée ici pour plusieurs jours. Soyez heureux, car toute notre vie nous sommes astreints à hanter ces lieux maudits.

la pauvre quelle ville louche je sens qu'elle va vite regretter d'être parti avec l'argent

Et hop youplaboum voici ce qui va vous surprendre : la suite ! Pour ceux qui ne saisiraient pas tout de suite ( je reconnais que c'est difficile de comprendre d'un coup ), c'est une analepse, encore une. Ceci se passe avant le départ pour Phantom Canyon.




- Pourquoi avez - vous pris la route de la capitale de nuit ? demanda Henry à Marion.
- Je suis partie depuis 15h hier après-midi. Et j'ai du m'égarer dans la campagne, répondit Marion.
- Et l'autoroute ?
- Elle était fermée cette semaine à cause de travaux. Je crois que c'est un éboulement près d'un pont.
- Décidément, les éboulements sont votre bête noire, chuchota Henry tandis qu'il se retournait pour allumer une autre bougie.
- Pardon, vous disiez ?
- Euh... que vous avez joué de malchance depuis le début. Vous ne m'avez pas dit pourquoi vous alliez à la capitale.
- Mon fiancé m'y attend. Mais il doit être mort d'inquiétude. C'est pour cela que je dois lui téléphoner.
- Il fait encore nuit. Et la forêt est dangereuse. On s'y perd vite.
Pendant quelques minutes, aucun des deux ne parla. Marion réfléchissait à son avenir. Elle pensait à sa vie future, à Sam qui attendair de ses nouvelles. Henry, quant à lui, soupirait à chaque fois qu'il regardait par la fenêetre en attendant le soleil. Il relança la discussion mais sur un sujet complétement différent.
- Vous devez vous demander pourquoi je vis prostré ici avec le fantôme qui me sert de fille, dans une ville fantôme, dans ce manoir vielli, usé, fatigué, lugubre, loin de toute civilisation.
Marion ne répondit pas. Il l'avait interrompue dans des pensées. Mais sa mine surprise poussa Henry à continuer.
- J'ai commis une grave erreur il y longtemps. Une si grave erreur que personne ne m'a pardonné, que personne ne m'a plus jamais parlé, exceptés quelques inconnus, mais ils ne s'attardaient jamais. Je vis dans ce grand manoir avec pour seule compagnie une fille absente, et parfois des corbeaux, des loups qui passent devant les jardins. Jadis, j'étais heureux, riche, puissant. J'avais une femme que j'aimais, et qui m'aimait. Par ma faute elle est morte. Ma fille est devenue renfermée sur elle-même, croyant être une de ses lointaines aïeules. Croyez-moi, peu de gens pardonnent quand vous faîtes une faute. Ils se disent bons et généreux, mais en théorie seulement. En fait, ma seule erreur a été de venir ici.

j 'adore mais evite tro de retour si tu veu mon avis on va finir par si perdre mais c'est tres bien écrit en tout cas

A pu analepses maintenant. Si cette conversation a été placée ici, c'est parce que je n'avais pas beaucoup d'inspiration alors que j'étais à son niveau dans l'histoire .

mais pas besoin de justification, faies comme bon vous semble, en tout cas vivement la suite

Non, ce sera plus linéaire maintenant, mais il y aura une prolepse dans quelques chapitres.

Nous retrouvons Tamarian et Sam qui discutent chez le premier.




Sam était agacé, irrité et fatigué. Alors qu'il avait enfin eu Marion au téléphone, la ligne avait été coupée. Il dit alors à Tamarian:
- Ecoutez, je vais aller à Phantom Canyon et je vais la ramener.
- Vous ne savez même pas où c'est, répondit calmement Tamarian calmement. Et comment comptez-vous y aller, si vous trouvez où c'est ? Je suis dans la région depuis mon retour du Nam et je n'ai jamais entendu parler de Phantom Canyon.
- Vous avez une voiture, vous avez accès à l'internet. Je pense que c'est suffisant.
- Pour ce qui est de la voiture, mère m'a empêché de l'utiliser depuis que j'ai eu une conversation au téléphone avec une femme. Et pendant les vacances, mon abonnement à internet est coupé par l'administration, qui m'offre ce service uniquement en période scolaire. Par contre...
- ... l'école a un accès même pendant les vacances.
- Oui, comme personne n'y va pendant les congés, ils ont jugé bon de ne pas se fatiguer à couper l'accès.
- Allons-y.
- Comment, à pied ? Je vous ai dit que ma voiture était indisponible.
- Votre mère est chez le coiffeur, prenez votre automobile, désobéissez-lui pour une fois !
- Je vais le faire mais je sens que je vais le regretter.
Vingt minutes plus tard, les deux hommes roulaient à vive allure vers Phantom Canyon en utilisant une carte imprimée à l'école.
- Nous y serons dans moins de quatre heures à cette vitesse, Tamarian, dit Sam soulagé.
- Sauf que nous aurons beaucoup de route de montagne. Espérons que Marion ne fasse pas de bêtise en attendant, et qu'elle ait toujours l'argent. Elle aurait de très graves problèmes sinon, et moi aussi par-dessus le marché.
- Il est dit sur cette carte que Phantom Canyon est une ruine, dit Sam soudain plus sombre.

et bien les pauvres, si s'avaient ce qu'ils vont voir