Une âme, un coeur pour ton bonheur.

Phantom95 a écrit:

Excellent ce corbeau qui parle.

Et surtout notre cher Henry qui fait un rire démoniaque, âmes sensibles s'abstenir lol.

Merci, la suite très bientôt...

iouppi vivement cette suite !

XXVII.

Se taire, ne rien dire, la vengeance était à portée de main, mais Henry voulait attendre le moment approprié. Son coeur battait à tout rompre, il enveloppa la pépite dans un morceau de toile et se dirigea vers Phantom Canyon en chariot.
"Tais-toi, ne montre rien..."
Les gens le dévisageaient pourtant, mais Henry savait que leur curiosité concernait le fait macabre qui avaient entâché la réputation de se parcelle.
Il se dirigea calmement vers la maison du maire, entra et demanda à parler à sa femme, d’un claquement de main dédaigneux la femme du maire appela Martha. Celle-ci la mine triste dévisagea son époux d’un air surpris. Une fois sortis la patience de Martha s’évanouit.
« Je connais ce regard » dit-elle.
A cet instant Henry éprouva pour sa femme un sentiment de profonde tendresse, il l’embrassa.
« Cette fois ça y est Martha, la chance a définitivement tourné ».
Après avoir jeté quelques regards perçants aux alentours Henry défit la toile et laissa entrapercevoir la pépite.
« Mon dieu ! » souffla Martha.
« Pas un mot, ma belle, tiens ta langue. »
« Voyons Henry une trouvaille pareille ne restera pas secrète bien longtemps. Dans quelques heures tout Phantom Canyon sera au courant »
Les yeux d’Henry brillèrent.
« Pas si je vais la faire examiner ailleurs… »
« Mais… Tu….. nous attendons ce moment depuis si longtemps… »
« Comprenons-nous, je veux les voir crever de jalousie, tout comme toi… Mais je veux également les mettre à terre. Je veux qu’ils s’interrogent, qu’ils meurent de curiosité pour finalement les achever »
Henry dévisagea alors sa femme d’un air grave.
« Te sens-tu capable de tenir ta position encore quelque temps ? »
« Tu me demandes de continuer à ramper aux pieds de cette affreuse femme ? Tu me demandes de continuer à jouer les bonniches ? »
Les bras d’Henry se refermèrent sur les épaules de Martha tels deux étaux.
« Imagine ta victoire, imagine ton pouvoir sur les membres de cette ville, il faut les surprendre, ne pas leur laisser le choix ».
Les yeux de Martha s’emplirent de larmes.
« Henry je… suis enceinte ».
Silence.
« Je vais me rendre à Blue City dés aujourd’hui, je ne peux me permettre d’aller dans une ville plus proche… » Dit Henry.
Martha haussa le ton « Tu as entendu ce que je viens de te dire ? »
Henry avait déjà tourné le dos, à mi-chemin du chariot il s’arrêta.
« Cet enfant aura la plus magnifique demeure qui soit… S’il sait attendre le bon moment pour naître ». Sur ces mots Henry reprit son chemin.
Martha aurait pu hurler et sangloter de plus belle mais elle n’en fit rien. Elle prit une large inspiration, serra les poings et rentra dans la maison du maire.
Une semaine plus tard on vit Henry Barkle revenir à Phantom Canyon, sans saluer quiconque il se dirigeât vers sa masure.
Il y trouva Martha en train de préparer le repas.
« Tu en as fait pour deux…. Comment savais-tu que je rentrerais ce soir ? »
« Je ne le savais pas, j’ai cuisiné pour deux chaque soir. Ce n’est jamais qu’une maigre soupe. »
Henry enlaça son épouse.
« J’ai été dur avec toi ma douce. »
« Comme souvent. »Réplique Martha.
« Viens avec moi. » lui dit-il.
« Et pourrais-je savoir où nous sommes sensés te suivre ? » Une colère sous-jacente couvait dans les propos de Martha, Henry se rendit compte qu’elle avait employé le pluriel.
« Un enfant » pensa t-il, une descendance…
« Nous naissons dans le sang ». Lui avait dit le jeune homme.
« Peut-être » pensa Henry
« Mais ma descendance aura le plus beau berceau du monde ».
« Allons viens », doucement il poussa Martha vers la porte puis l’aida à monter dans le chariot. Sans un mot ils se dirigèrent vers la parcelle 121.
« Henry, je connais presque cette parcelle par cœur… »
« Ce n’est pas la parcelle que je veux que tu voies. »
Martha remarqua alors qu’ en effet Henry continuait son chemin.
Quatre kilomètres plus tard Martha distingua une structure au sol.
« Nous ne devons pas nous approcher plus pour l’instant. Nous risquerions d’attirer l’attention ». dit Henry.
Qu’est-ce que c’est ? Demanda Martha. « Des soubassements ? »
« Exactement » dit Henry. « Les débuts de notre demeure, le commencement du manoir Ravenswood ».
Ravenswood ?
« Ce nom te plait n’est-ce pas ? « Il te donne un sentiment de puissance ». Murmura Henry. Ce sera bientôt notre nom ».
« Voila pourquoi tu es parti une semaine durant… »
« La pépite ne m’a pas posé de problème, j’ai simplement du acheter la discrétion des uns et des autres… Mais concevoir les plans fut plus ardu, jamais aucun ouvrier n’a construit de bâtisse si grande. Je crois qu’à Blue City ils me prennent pour un fou » Sur ces paroles Henry se mit à sourire.
« Tu l’es. » lança Martha. « Mais je t’aime ».
« Les gens de Phantom Canyon n’en croiront pas leurs yeux, mais il faut tenir notre langue pour l’instant, les ouvriers ont comme consigne de ne citer que le nom Ravenswoood. ».Dit Henry.
Henry et si la parcelle ne donnait plus rien ?
« Oh ne t’inquiète pas pour ça, elle donnera, elle donnera tellement que l’enfant que tu portes ne saura plus quoi désirer »
« Comment le sais-tu ? ».
« Je le sais ! Pourquoi faut-il toujours que tu poses des questions ? » La fureur d’Henry montait…
« Comment as-tu trouvé cette pépite ? » Martha n’avait pas l’intention de se laisser impressionner.
Henry leva le bras…
Soudain, une voix surgit dans sa tête… « L’enfant ! Pense à l’enfant ».
Martha dévisageait Henry, celui-ci baissa le bras.
« Rentrons » dit-il. « Et bon sang fais-moi confiance. »
Martha lança un dernier regard sur les soubassements, la maison promettait d’être gigantesque.
Visiblement Henry cachait quelque chose… Mais finalement qu’elle importance ? L’enfant naitrait sous les meilleurs auspices et Martha pourrait bientôt se venger, elle aussi…

Au même moment dans les limbes.

« Cet imbécile a failli faire du mal à l’enfant! » Dit le jeune homme.
" Mais tu étais là mon fils"… dit la mère. "Tu seras toujours là… ".

Ouh ça faisait longtemps. C'est très bien. Quel commentaire nul, fade je fais ici.

Maggie Simpson a écrit:

Ouh ça faisait longtemps. C'est très bien. Quel commentaire nul, fade je fais ici.

Certes! Mais c'est toujours agréable d'avoir de vos nouvelles.

Bon alors puisque certains râlent pour la lenteur ( je ne citerai personne ) je vais essayer de prendre un peu du peu ( c'est clair?) de temps qu'il me reste afin de vous donner des suites plus régulièrement.

N'altérez en rien la qualité de votre nouvelle en vous pressant à l'excès. Peu nous chaut d'attendre une semaine si nous avions la certitude de l'excellence du résultat.

Le manoir sur le point d'être construit, la légende prend forme.

Continue comme cela, c'est excellent.

lelia a écrit:

un peu du peu ( c'est clair?) de temps qu'il me reste

Ne dites pas ça, on dirait que vous allez mourir dans quelques jours et que vous vous depêchez de finir.

Maggie Simpson a écrit:

lelia a écrit:

un peu du peu ( c'est clair?) de temps qu'il me reste

Ne dites pas ça, on dirait que vous allez mourir dans quelques jours et que vous vous depêchez de finir.

et bien je souffre de crises d'humour aigües.... Mon visage se déforme, ma bouche s'étire laissant appercevoir mes dents un peu trop souvent...
Je sais c'est grave mais je refuse de me soigner.

J'adore !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Superbe !

La suite tout-à-l'heure.... Enfin si les idées qui se bousculent dans ma tête se rangent dans un ordre convenable....

Cool. La suite...tout de suite

XXVIII

Quatre mois s’étaient écoulés, les jours se répétaient inlassablement, la grossesse de Martha était maintenant visible de tous, malgré son état l’épouse du maire l’accablait chaque jour un peu plus, mais chaque jour apportait son lot de consolation : la parcelle était inépuisable Henry devait souvent caché une partie de l’or récolté afin de ne pas attirer l’attention, chaque semaine Henry échangeait l’or contre de belles liasses de billets, la mésaventure du pauvre bings était oubliée et Henry Barkle passait pour être un homme travailleur au flair remarquable.
L’attitude des gens à son égard avait changé, enfin ils lui témoignaient du respect, cependant ce n’est pas la chance d’Henry Barkle qui attirait le plus de curiosité, mais la magnifique demeure qui chaque jour embellissait un peu plus.
Le propriétaire semblait s’être manifesté auprès du maire par voie épistolaire, l’homme avait fait fortune et comptait passé des jours paisibles à proximité de la charmante ville de Phantom Canyon…
Lors de la rédaction de cette lettre Henry et Martha avaient été pris d’un fou rire, la plume avait dérapé de nombreuses fois, les forçant à recommencer la lettre ce qui ne faisait qu’augmenter leur hilarité. Lorsque le maire reçu la missive, il s’en épancha à son épouse, au marchand d’outils et… finalement…à la ville toute entière qui, bien vite, mourrut de curiosité à l’idée de rencontrer le richissime Ravenswood… Chacun s’accordait pour dire que l’homme devait être un véritable gentleman, seul un gentleman aurait eu autant de goût en matière de bâtisse. Souvent les habitants de Phantom Canyon s’égaraient près de l’imposante demeure…sa rapidité de construction en fascinait plus d’un, en quatre mois la maison avait pratiquement été achevée, son propriétaire ne tarderait surement pas à faire son apparition.
Puisque la demeure attirait toute l’attention Henry n’avait aucun mal à poursuivre son travail, souvent il sortait le précieux médaillon, et lorsque celui-ci se mettait à briller Henry ressentait toujours la même excitation. Deux fois par mois il se rendait à Blue city afin de s’entretenir avec son architecte et d’acheter le silence des ouvriers, mais l’argent n’était désormais plus un problème….Henry s’inquiétait pour Martha et bien que celle-ci fit preuve d’un grand courage henry savait qu’elle souffrait de plus en plus, c’est pourquoi le jeune Ravenswood augmenta le salaire de son équipe afin que la maison soit finie dans les plus brefs délais.
Deux semaines plus tard le maire réunit toute la ville afin d’annoncer la venue imminente de Monsieur Ravenswood et de son épouse. A cette occasion la couple avait le plaisir d’inviter l’entièreté de la population à une grande fête donnée au manoir Ravenswood deux jours plus tard. Des applaudissements fusèrent de la foule, à la grande satisfaction d’Henry, présent en tant que simple habitant… Il avait attendu ce moment toute sa vie, sa revanche sur l’infortune, la concrétisation de ses rêves.
De plus, dans l’esprit du jeune Ravenswood, une autre idée avait prit forme, la mine, celle de ses rêves, la construire, y employer de nombreux habitants, créer un nouveau pôle d’attraction et de vie, dominer Phantom Canyon et l’existence de sa populace… dans deux jours il annoncerait la nouvelle, dans deux jours et Martha et lui quitteraient leur masure pour le manoir, son manoir.
Ce soir là, Martha semblait beaucoup plus pâle qu’à l’habitude, une extrême fatigue se lisait sur son visage.
« Je n’en peux plus. » souffla-t-elle.
« Je t’en prie ma douce, tiens encore un peu, tout ce que je te demande, c’est deux jours de plus. »
« J’ai mal. » murmura-t-elle.
Henry remarqua que son regard était vide et que régulièrement elle passait lentement sa main sur son ventre.
« Ecoute Martha, tu attends ce moment depuis très longtemps, moi aussi, je t’en prie ne gâche pas tout ! »
« Ce n’est pas moi qui gâche tout…c’est elle… » dit-elle.
« Elle ? » Demanda Henry. Il comprit qu’elle parlait de l’enfant.
« Comment sais-tu que c’est une fille ? » lui dit-il doucement.
« Une voix ne cesse de me le répéter » Martha se retourna sur Henry, son regard était fiévreux.
« La voix me parle sans arrêt…c’est une voix d’homme. »
Martha n’avait pas besoin d’en dire plus, Henry savait…mais ne pouvait rien dire. Avec tendresse il prit son épouse dans ses bras, maudissant le médaillon, le jeune homme et lui-même.

XXIX.

Le jour tant attendu arriva, l’excitation était palpable et électrisait l’atmosphère, chaque habitant avait reçu une invitation, enluminée avec soin sur un parchemin couteux, le nom Ravenswood était sur toutes les lèvres. L’épouse du maire ne tenait plus en place, quand Martha entra dans sa chambre celle-ci hurlait sur la pauvre couturière.
« Petite dinde ! Cette robe est trop serrante, je peux à peine respirer ! »
« Mais Madame, c’est la taille que vous m’aviez demandée… »
« Oseriez-vous insinuer que je me suis trompée, votre incompétence est sans limite ! »
L’épouse du maire enleva tant bien que mal la robe et la jeta aux pieds de la couturière, à ce moment elle posa les yeux sur Martha.
« Ma chère vous êtes difforme, je suppose que vous n’oserez pas vous présenter aux Ravenswood dans cet état. »
« Ne rien dire, se calmer, dans quelques heures tout cela sera fini. » Pensa Martha, sans répondre elle sortit de la chambre et alla épousseter le salon.
Ce que l’épouse du maire ne savait pas c’est qu’Henry avait ramené une magnifique robe, de style empire de sa dernière visite à Blue city.
Dans son impatience la femme du maire avait renvoyé tout le personnel à une heure moins tardive que d’habitude. Lorsque Martha rentra à son domicile elle y trouva Henry, faisant les cent pas.
« Je, je ne sais pas si j’y arriverai. » lui dit-elle.
« Tous ces gens, la surprise va être totale. »
Henry lança vers elle un regard brillant.
« Le jour est venu, dis adieu à cette existence misérable, demain toutes les dames de Phantom canyon te baiseront les pieds, mais pour cela tu dois tenir jusqu’au bout. »
Martha soupira en hochant de la tête.
« Maintenant allons-y, nous nous habillerons là-bas, couvre-toi, personne ne doit nous voir. »
Une demi-heure plus tard le manoir fut en vue, il était magnifique, les lampes avaient déjà été allumées.
Lorsque Martha pénétra dans sa nouvelle demeure elle eut le souffle coupé, le vestibule à lui seul exprimait une idée de pouvoir et de grandeur inégalable. Ils entrèrent ensuite dans une salle hexagonale, la hauteur du plafond donna le vertige à Martha.
« Cette salle devrait être ornée de tableaux. » dit-elle.
Sur ces mots, Henry lança à sa femme un regard tendre et se mit à rire.
« En effet. » dit-il.
Ils passèrent la porte : un immense couloir les attendait, le velours rouge prédominait, aux murs étaient accrochés divers tableaux peint avec goût. En traversant ce corridor Martha ne it mot.
« Si la décoration te déplaît tu n’auras qu’à la changer. » Murmura Henry.
Martha s’arrêta et pris les mains de son époux.
« Cette maison est ton œuvre et je ne toucherai jamais à quoi que ce soit sans ton accord. D’ailleurs je me sens déjà chez moi. »
Henry embrassa les mains de Martha et ils continuèrent jusqu’à la salle suivante, un majestueux double escalier, une gigantesque baie vitrée ornée d’épaisse tenture rouge. Tout était magnifique.
« Il va me falloir des jours pour tout découvrir, j’espère que tu as prévu une carte, car je risque de m’y perdre. »
Le couple se mit à rire.
Malheureusement le temps presse, nous découvrirons le reste plus tard. Au sommet de l’escalier se trouvait trois personnes, Martha se rendit alors compte qu’il s’agissait du personnel.
« J’ai engagé ces gens à Blue city, ils sont très compétents. » lança Henry.
« Du personnel supplémentaire a été engagé pour cette soirée uniquement, je ne voudrais pas que nos braves concitoyens meurent de soif ou de faim… »
Martha serra chaleureusement la main de ses domestiques, son regard s’attarda sur une jeune fille.
« Je te présente Sally, elle sera ta dame de chambre. »
« Et maintenant ne trainons pas ! Sally, veuillez aider Madame à s’habiller. »
Soudain une angoisse profonde serra le cœur de Martha, elle aurait voulu avoir plus de temps, discuter de la marche à suivre et de l’attitude à adopter, mais henry s’éloignait déjà avec le majordome.
Sally dut sentir l’angoisse de sa nouvelle maîtresse doucement elle lui murmura :
« Tout ira bien Madame, vous serez magnifique. »
Martha regarda la jeune fille, il y a à peine quelques heures, elles partageaient la même condition. Cette pensée poussa Martha à considérer Sally avec une grande tendresse.
Une heure plus tard les gens s’amassaient à l’entrée du manoir, le temps avait changé, de gros nuages noirs emplissaient le ciel, un vent violent commençait à souffler. Henry observa avec amusement les dames de Phantom canyon, vêtues de leurs plus beaux atours, tenter de se frayer un chemin dans l’herbe boueuse.
« Monsieur puis-je ouvrir les portes ? »
A quelques mètres derrière Henry se tenait John, le majordome.
« Où est Madame ? » demanda Henry.
« Me voila. »
Martha pénétra dans la chambre, sa robe empire lui allait à merveille, ce soir elle rivaliserait avec les plus grandes beautés de la ville. Cependant elle était pâle, trop pâle.
« Laissez-nous quelques instants. » intima Henry.
« Comment te sens-tu ? » demanda-t-il.
« Monsieur Ravenswood, voila des jours que mon état n’est guère fameux, je suis ravie que vous vous en souciez, mais ce n’est ni l’heure ni l’endroit pour aborder le sujet. »
Voila que Martha le grondait gentiment. En réalité elle se sentait mal, son ventre la faisait beaucoup souffrir, son angoisse augmentait à chaque minute, mais elle avait décidé de ne pas gâcher ce moment, leur moment.
« Comment allons-nous procéder ? » Lança-t-elle.
« Mais le plus naturellement du monde mon ange ! »
« Mais tu imagines leurs réactions ? »
« Oh, pour cela nous serons bientôt fixés ! John, ouvrez les portes et regroupez les dans la première salle au grand escalier. »
« Il y a deux salles à escalier ? » demanda Martha d’un air taquin.
Sans répondre Henry l’embrassa et l’entraîna dans le couloir.
La foule remplissait maintenant la salle et le couloir aux portraits, chacun y allait de son commentaire lorsque la voix de John se fit entendre.
« Mesdames et Messieurs voici Madame et Monsieur Ravenswood. »
Le babillage des habitants ne cessa pourtant pas…
Le cœur de Martha battait à tout rompre, à ses côtés Henry avait l’air d’un héros antique, fier et sûr de lui il semblait prêt à conquérir le monde. Le couple s’arrêta au dessus des marches.
A ce moment précis le maire poussa un cri d’étonnement, rapidement le silence se fit. Chacun dévisageait à présent le couple.
« Mes amis, chers concitoyens, bienvenue dans notre manoir ! » Henry semblait avoir préparé cette phrase toute sa vie.
« Je comprends votre étonnement mais comprenez que le silence sur cette grande nouvelle était indispensable, nous voila à présent tous réunis pour célébrer notre bonheur. Nous sommes ravis de vous accueillir. »
Personne n’osait bouger ou parler, tout le monde retenait son souffle lorsque soudain un homme leva son verre et se mit à hurler :
« A Barkle et sa femme ! Au nouveaux Ravenswood ! »
La foule suivit l’impulsion, la plupart des habitant leva son verre.
C’est alors que le maire prit la parole, directement il s’adressa à Henry :
"Mon cher ami, voila bien une belle cachotterie ! Mais cela prouve bien que vous êtes un homme plein de ressources ! Je lève mon verre à votre fabuleuse chance ainsi qu’à votre travail acharné". Puis se retournant vers les invités :
"Cela prouve que nos parcelles sont riches et que quiconque peut, en travaillant avec acharnement, se sortir de n’importe quelle situation ! Aux époux Ravenswood, puisqu’il semblerait que les époux Barkle nous aient bel et bien quittés ».
Henry et Martha descendirent alors les marches, Henry rayonnait et ne fit plus attention à la pâleur de son épouse.