Une âme, un coeur pour ton bonheur.

lelia a écrit:

Merci pour ton soutien et tes encouragements à me bouger les fesses!

mais de rien ce fut un plaisir

Sephiroth 666 a écrit:

lelia a écrit:

Merci pour ton soutien et tes encouragements à me bouger les fesses!

mais de rien ce fut un plaisir

Mais ça ne suffit pas à ce que je vois.

Pour faire patienter les impatients :
https://the-manor.forumactif.com/fan-fictions-f14/nouvelle-nouvelle-the-shinning-la-mariee-lumiere-t1015.htm

j'ai une idée chaque jour tout le monde mais un mot d'encouragement pour lelia dans ce topic :
la suite elle arrive quand!!!!!!!

Mais euhhhhhh!!
Oh les dingues, et l'autre qui fait sa pub dans ma fiction....

XL.

Les sanglots de John opposaient un terrible contraste avec l’immensité et le calme de Big Thunder Mountain.
Le trajet n’avait duré que quelques minutes mais les nerfs d’Henry avaient été mis à rude épreuve. Ce n’était pas tant les cris de John qui l’agaçaient, mais le regard éteint et hagard de Mélanie. Depuis l’incident, La fillette n’avait plus émit le moindre son, et regardait John avec incompréhension.
Henry ouvrit la portière, John en surgit en sanglotant.
« Pourquoi sommes-nous ici ? Vous aviez promis de sauver Blanket ».
Henry ne répondit pas, il regardait sa fille toujours assise dans la calèche.
« Blanket ! » Hurla John en donnant un violent coup de pied dans le tibia d’Henry Ravenswood.
Henry baissa les yeux vers le garçonnet.
« Mon petit, saches que tu seras confronté à des choses bien plus cruelles dans ta vie que la mort d’un stupide animal. ».
Les mots étaient sortis, durs, violents et volontairement blessants. Le petit John écarquilla les yeux et sans dire un mot contempla le corps du chaton qu’il pressait fortement contre sa poitrine. Des larmes ruisselèrent sur ses joues, mais il n’émit plus un mot.
« Voila qui n’était guère très malin » Se dit Henry.
"Il faut résoudre ce drame au plus vite".
Lentement il se tourna vers Mélanie. La fillette était toujours assise dans la calèche, son regard posé fixement sur ses mains.
« Mélanie ? » lança Henry.
Pas un mot, pas un geste.
« Mélanie Ravenswood ! » Gronda Henry.
Des mains, le regard passa au père.
"Qui es-tu ? Maudite enfant ! Qui es-tu ?" La rage d’Henry grandissait. Dans un geste rude, il saisit les poignets de sa fille et la tira hors de la calèche. Mélanie ne disait toujours rien.
Henry la secoua violemment.
"Répond-moi ! Qui es-tu ?"
Des larmes jaillirent des yeux de la fillette, mais celle-ci restait murée dans le silence.
Violemment Henry la força à se tourner vers John.
« Regarde ! Regarde ce que tu as fait ! Tu as du sang sur les mains ma petite. Tu es…Une sorcière ! Oui une sorcière ! ».
Mélanie sanglotait maintenant abondamment. John effrayé par la scène recula de quelques pas.
Enfin Henry lâcha sa fille, ils échangèrent des regards mêlés de colère et de tristesse.
« Toi si douce, toi mon joyau. » La voix d’Henry se brisa.
« Je ne te comprends plus, tu n’es plus ma fille. »
En entendant ces paroles Mélanie eut un soubresaut, lentement elle serra les poings, lentement elle releva la tête, lentement elle toisa l’adulte qui lui faisait face.
En voyant ses yeux son père su mais il ne bougea pas.
Le choc fut puissant, bien plus fort que ce qu’Henry n’avait prévu.
Mélanie s’était jetée sur son père, en un seul coup elle l’avait déséquilibré.
Henry Ravenswood, se trouvait étendu sur le sol, sa fille au-dessus de lui.
Précises et d’une force rare, les mains de la fillette entouraient maintenant le coup du père.
« Comment osez-vous ? Comment osez-vous me parler de la sorte ? » La voix de Mélanie résonnait dans la mine. Ses mains enserraient le coup d’Henry.
« Je suis votre fille ! Votre fille, Mélanie ! Je suis…une Ravenswood !! »
Henry ne sentait plus rien, l’air commençait à lui manquer, mais il s’en moquait, les yeux plongés dans ceux de sa fille il ouvrit la bouche.
« Peu… » Les doigts s’enfonçaient si fort dans son cou.
« Peu m’importe…de mourir…du moment que c’est par ta main ».
Mélanie vit son père devenir bleu, peu à peu son regard s’éteignait…

Au même moment dans les limbes.

« Je ne peux laisser une telle chose arriver. »
Le jeune homme serrait les poings.
« Parfait, c’est parfait. » Murmura la mère
« Que venez-vous oser de dire mère ? Vous ne comptez tout de même pas la laisser faire ? »
« La fille est notre trésor…La clef. Que nous importe le père ? »
« En détruisant cet homme, c’est sa propre vie qu’elle va détruire. Son âme est pure, elle n’a commis cet incident que par ma faute. »
« Voyons mon fils, ne vois-tu pas l’avantage de cette situation ? Seule, l’enfant sera bien plus corruptible… »
Le père et moi avons passé un pacte, il tiendra parole…
« Qu’en sais-tu ? Ce que nous devons lui demander est un bien grand sacrifice, crois-tu vraiment qu’il se laissera faire ? »
« Nous ne pourrons le savoir qu’une fois le jour venu… En attendant il ne mérite pas de mourir.
« De plus, je pense à elle…elle n’est pas dans son état normal, elle va le regretter toute sa vie. »
« Que t’importe ? Tu es bien trop attacher à cette enfant…. »
« N’est-ce pas le but mère ? N’est-ce pas la conséquence directe de votre fameux plan ?
« Oui je l’aime et je ne la laisserai pas gâcher sa vie. »
« Pauvre idiot, sa vie sera magnifique et tu le sais, il suffira de la convaincre. »
« Mais le moment n’est pas encore venu mère ! Aucun des deux ne mourra aujourd’hui ! Je ne le permettrai pas ! »
Sur ces mots le fils disparu.

Big Thunder Mountain.

John n’osait plus bouger, il assistait à la scène sans rien pouvoir y faire.
Mélanie étranglait son père, Mélanie faisait preuve d’une cruauté terrible…
Voila ce que voyait le petit John…Mais la scène était bien plus complexe…
Henry se battait pour rester en vie, toute sa force passait dans cette bataille. Il ne s’agissait nullement de tenter de rejeter Mélanie, il fallait juste donner le temps à celle-ci de se rendre compte de ses actes. Persuadé par ce fait Henry puisait dans ses réserves…
« Si je l’en empêche, j’aurai fait la démarche à sa place et elle sera perdue pour toujours…Je dois sauver son âme quitte à perdre la vie. »
La fillette n’était plus elle-même, la rage l’avait envahie…
Mais soudain, elle vit une lueur dans les yeux de son père.
La maison…La terre, la mine…, Maman, Sally, un corbeau…un cœur, un cœur qui battait de plus en plus faiblement, un amour, un amour plus fort que tout, un amour qui allait disparaître…Papa.
Son père qui jouait avec elle, ce père qui l’écoutait, ce père qui la consolait, ce père si fort, si courageux…PAPA.
Mélanie plongea son regard dans celui d’Henry.
« Mais enfin que suis-je en train de faire ? »
Les mains de Mélanie se mirent à trembler. Des larmes coulèrent sur ses joues.
Je dois arrêter !
Mélanie hurla.
« Stop ! Stop ! »
Mais ses mains ne se desserraient pas, la rage refusait de lâcher prise.
« Papa ! Papa, je n’y arrive pas ! »
Mélanie hurlait.
« Papa, aide-moi ! »
« Mélanie, mon ange pensa Henry, te revoila. »
Mais les mains s’enfonçaient de plus en plus, les ongles de la fillette perçant la chair.
« Sa colère a pris le dessus » Pensa-t-il.
Il plaqua ses mains contre Mélanie et tenta de la repousser. Rien ne se passa.
Mélanie tremblait de tous ses membres.
« Je suis coincée, je n’arrive pas à lâcher…Papa !! »
Henry se concentrait pour tenir bon, sa fille était redevenue elle-même et tentait de combattre ses démons.
Une seconde fois il tenta de la repousser, sans succès. La voix de Mélanie devenait murmure, son visage devenait flou.
Mais Henry aperçu une forme noire, penchée sur lui.
« Un corbeau » Pensa-t-il. « Le début de tous nos malheurs. »
« Mélanie…Mélanie regarde-moi. » Intima le jeune homme sous la forme du corbeau.
« Mélanie… »
Lentement la fillette tourna la tête vers l’oiseau.
« Je n’y arrive pas! Je ne sais plus comment faire ! » Dit-elle.
« Calme toi mon ange, regarde moi, regarde mes yeux…ce sont deux billes…regarde ».
Les yeux emplis de larmes plongèrent dans les deux pupilles noires.
« C’est ça ma douce, c’est ça regarde-moi. Tout est calme et paisible. »
« Papa » Murmura la fillette.
« Papa va aller mieux mon ange, calme toi, regarde mes yeux, ils sont doux et calme. Tout comme les tiens mon ange ».
La respiration de Mélanie se fait plus lente.
« Oui c’est bien, doucement… » Murmura le corbeau.
« Maintenant desserre tes mains, doucement… ».
« Mais si je n’y arrive pas ? » Sanglota la fillette.
« Tu vas y arriver je le sais, tu es très courageuse. Allons ma poupée, vas-y lentement ».
Henry ne voyait presque plus rien, les sons lui parvenaient de manière sourde…
Soudain, une immense impression de bien-être, de soulagement…
« La mort » Pensa-il.
La lumière se faisait plus vive, l’engourdissement disparaissait peu à peu.
Henry se sentait bien, léger.
« Papa ! Papa ! »
Il entendait la voix de Mélanie.
« Ce n’est pas possible. » Pensa-t-il.
Soudain il réalisa, son soulagement, son bien être venait de l’air…. L’air qu’il respirait avidement.
Mélanie était parvenue à détacher son étreinte.
« Il est vivant. »
Une voix familière s’était faite entendre.
« Pas comme Blanket. »
Henry réalisa que le petit John se tenait à ses côtés.
Mélanie pleurait un peu plus loin.
« Tout va s’arranger mon petit. » murmura une seconde voix.
« Tu vas retrouver ton blanket ».
Henry leva quelque peu la tête.
Sur l’épaule droite de John se tenait le corbeau….

Ben il en a fallu du temps.
Mais ça valait le coup d'attendre.

Je ne vois qu'une seule solution pour sauver tout le monde : le feu.

XLI.

Une heure s’était écoulée, Henry reprenait peu à peu ses esprits.
"Mon heure n’était pas encore venue" Se dit-il.
Lorsqu’il se releva il aperçu John, fasciné par le corbeau le garçonnet dessinait sa silhouette sur le sol sablonneux de Big Thunder Mountain. A quelques pas de là Mélanie regardait dans le vide. Henry s’avança vers sa fille. Lentement il s’agenouilla à ses côtés.
« Je suis un monstre. » Dit-elle, des sanglots dans la voix.
« Tu n’étais pas toi-même. » Murmura son père.
A voix basse Henry parla à sa fille.
« Je sais qu’il est tentant de le suivre ma douce. Son pouvoir est grand, mais il est dangereux. »
Sans se retourner Mélanie savait que son père évoquait le corbeau.
« C’est mon ami. » Souffla-t-elle. « Il me comprend. »
« Mélanie, ce genre d’ami n’est pas fait pour une petite fille. »
« Mais il est fait pour vous n’est-ce pas ? » La colère recommençait à poindre.
« Ne me prenez pas pour une idiote. »
Henry soupira.
« Je l’ai cru…Oui. Lorsque tu es venue au monde, il t’a sauvée. Alors que je croyais perdue il t’a donné la vie. Mais cet oiseau est un fléau, il nous pousse à nous montrer sous notre plus mauvais jour. Tu viens d’en avoir un parfait exemple. »
« Tout ce qu’il voulait c’était m’aider. C’est lui qui est parvenu à me faire lâcher prise. »
« Tu y serais parvenue par toi-même ma fille. Je le sais. »
Mélanie se remit à pleurer.
Lentement son père posa sa main sur son épaule.
Un rire se fit entendre. John courait en cercle autour du corbeau. L’animal ne bougeait pas et fixait le père et la fille.
« Viens me parler Ravenswood. » Une voix s’était fait entendre dans l’esprit d’Henry. Sans plus attendre il se releva et se dirigea vers l’oiseau. John s’arrêta net.
« Ne lui faites pas de mal ! » Rugit-il.
« Laisse-nous seul, nous devons parler de Blanket. »
John parut troublé, Henry comprit que durant son jeu l’enfant avait totalement oublié le corps inanimé de son chaton. Sans un mot il se dirigea vers Blanket.
Henry fixa les yeux noirs du corbeau.
« Maudit sois-tu ! Tu es le mal en personne. Qu’as-tu fait à ma fille ? » Demanda-t-il.
« Tu laisses bien trop de gens lui faire du mal Ravenswood, chaque jour tu laisses ces idiots la salir. »
« Ma fille ne sera pas une lâche, elle doit connaître la dureté de la vie. »
« Je l’ai sauvée ne l’oublies pas ! Tout ça pour qu’elle soit blessée par des ignares ! » Rugit l’oiseau.
« Est-ce pour cela que tu l’as transformée en meurtrière ? Aujourd’hui un chat…et demain… »
« Tu disais vouloir la rendre forte…C’est ce que je fais. » Dit le corbeau.
« Tu vas la rendre folle. » Hurla Henry. « Comme tu m’as rendu fou. » Il prit sa tête entre ses mains. « Je…J’ai fait des choses horribles par ta faute, mais je parviens à vivre avec. Je ne veux pas que cela soit le cas de ma fille. »
Silence.
« Il l’aime comme je l’aime. » Pensa le jeune homme.
« Que veux-tu que je fasse ? » Murmura le corbeau.
Le moment était venu.
Disparaît, sors de sa vie, hante moi jusqu’à la fin des temps mais ne t’approches plus de Mélanie. Implora Henry.
Le corbeau recula en sautillant.
« C’est impossible Ravenswood. Nous avons passé un pacte ne l’oublies pas.
« Mais ce pacte ne la concerne pas ! Laisse-la en paix. »
L’homme et l’animal se toisèrent.
Soudain le corbeau s’envola pour se poser à quelques centimètres de Mélanie.
Ce geste enragea Henry qui se précipita vers le volatile.
« Ne l’approche pas ! Démon. »
Sans prévenir le corbeau se jeta sur Henry. Un cri mit fin à l’attaque.
« Arrêtez ! Je vous en prie arrêtez, je n’en peux plus. »
Mélanie s’était levée et s’interposait maintenant entre le corbeau et son père.
« Mélanie, je… » Le corbeau n’eu pas le temps d’achever sa phrase.
« Je, je vous hais tous les deux, je vous hais et je vous aime à la fois. »
Le visage de Mélanie s’empourprait à vue d’œil. Elle se balançait de gauche à droite et soudain émit un rire dément.
« Je ne suis pas à vous. Je suis moi, MOI ! » Elle ne parvenait pas à se contenir, son rire se faisait de plus en plus fort.
« Mélanie « ! Hurla Henry.
« Ma douce ! » S’exclama le corbeau.
Mélanie s’affala sur le sol évanouie.
Henry se précipita sur sa fille. Le corbeau ne bougea pas.
Mélanie appela Henry.
« Elle va bien » Dit le corbeau. « Elle est épuisée voila tout. »
L’animal fixa la calèche, celle-ci se mit à rouler vers eux.
« Couche-la à l’intérieur. »
Sans un mot Henry s’exécuta.
Le volatile soupira.
Sans elle, je dépéri.
« Cela ne peut plus durer ! » Rugit Henry. « Elle est trop jeune, trop fragile pour vivre de telles situations. »
« Tu as passé un pacte! » Dit le corbeau.
« Elle ne peut supporter de tels évènements ». Clama Henry.
« Je ne désire que son bonheur. » Soupira le corbeau. « Mais il semble qu’il soit trop tôt… »
« Je dirais plutôt qu’il est trop tard, maudite créature, comment va-t-elle s’en remettre ? »
« Oh il serait facile de lui faire oublier ces derniers jours… »
A ces mots Henry écarquilla les yeux.
« Lui faire oublier… ? »
« Oui. »
« Que demanderais-tu en échange ? »
« Soyons clairs Ravenswood, tu as une dette envers moi et tant que celle-ci ne sera pas acquittée je ferai ce que je voudrai. Cependant je ne peux supporter de voir Mélanie dans cet état. »
« Tu vas donc…disparaître de sa vie ? »
« Pour l’instant. »
Henry réfléchit à toute vitesse, il devait gagner du temps, sauver l’esprit de sa fille. Une fois plus âgée et plus forte le corbeau aurait moins d’influence sur elle. Peut-être parviendrait-il à se débarrasser de lui avant cela… Oui du temps, il lui fallait du temps.
« Je suis ton débiteur dit Henry avec amertume, je ne l’oublie pas. »
« Et tu fais bien Ravenswood. »
Elle va donc t’oublier.
« Elle m’oubliera, mais je serai toujours là pour elle. »
« Que veux-tu dire ? »
« Tu vas lui donner le médaillon. »
« Le médaillon mais… »
« Oh Rassure-toi si tu as besoin de moi tu n’auras qu’à lui emprunter, mais je veux qu’elle aie le médaillon. Est-ce clair ? »
« Qui me dit que tu la laisseras vraiment tranquille ? »
« Je te donne ma parole. Je ne l’approcherai que lorsqu’elle y sera vraiment prête. »
« Gagner du temps » Pensa Henry. « Fort bien » Dit-il, il déboutonna sa chemise, enleva le médaillon de son cou et le donna au corbeau.
Le corbeau sauta dans la calèche, lentement il s’approcha du visage de Mélanie.
« Laisse-nous seuls » Intima-il.
Henry recula, le visage inquiet.
De son bec le corbeau fit passer le médaillon autour de la tête de Mélanie.
« Ma douce, mon ange. Aujourd’hui tu m’oublieras, mais je serai toujours là, certains dons tu possèderas et un jour tu me retrouveras. ». Le bec toucha les lèvres fines et douces.
« Adieu, pour l’instant, ma douce. »
Le corbeau sauta hors de la calèche et aperçu Henry agenouillé près de John. L’enfant s’était remis à pleurer.
Une fois de plus l’oiseau parla à Henry en pensée.
Ce petit monstre n’a que ce qu’il mérite ! Mais pour le bonheur de ta fille je vais lui rendre ce qu’il a perdu et il oubliera tout.
Le corbeau se posa sur l’épaule de John qui tenait à nouveau Blanket dans ses bras. L’oiseau regarda fixement le corps sans vie du chaton. Quelques instants plus tard une patte se mit à remuer, les yeux commencèrent à s’ouvrir, à la grande joie de l’enfant qui sautillait à présent sur place, manquant de faire tomber le corbeau. Celui-ci effleura la joue de John qui s’évanoui de la même manière que Mélanie, laissant tomber le pauvre Blanket.
« Ramène-le à l’école, il s’y réveillera. »
« Nos chemins se séparent donc ici. » Dit Henry.
« Oh nos rencontres seront encore nombreuses Ravenswood. Prends soin de ta fille. »
« Laisse-la en paix." Répondit Henry.
Le corbeau et Henry Ravenswood se toisèrent. Une minute plus tard l’oiseau avait disparu et Henry portait John jusqu’à la calèche, suivi de Blanket.
Lorsqu’il posa le garçonnet il admira le visage paisible de sa fille.
« Plus jamais tu n’entendras parler de ce démon mon ange, plus jamais ! J’y consacrerai ma vie s’il le faut, mais jamais tu ne seras comme moi. »
Empli de rage et de détermination Henry pris la route de Phantom Canyon.

Au même moment dans les limbes.

« Pauvre idiot ! Nous la tenions. Ta bétise nous a fait perdre des années »
Le jeune homme écoutait à peine les hurlements stridents de sa mère. Il pensait aux Ravenswood.
« Te rends-tu comptes de ta faiblesse ? Jamais nous ne réussirons, tu as tout gâché ! »
A ces mots le jeune homme releva la tête.
« Mère vous avez gâchez ma vie et vous gâchez ma mort. Je suis loin d’être idiot, je sais ce que je fais. »
« Nous la tenions ! » Répéta la mère.
« Et que ferais-je d’un cœur faible, que ferais-je d’un cœur qui tremble ? Rien et vous le savez !
La mère se tut, et le fils murmura.
« Elle sera puissante, elle sera magnifique et un jour…elle sera à moi. »

Maggie Simpson a écrit:

Ben il en a fallu du temps.
Mais ça valait le coup d'attendre.

Je ne vois qu'une seule solution pour sauver tout le monde : le feu.

Oui je sais qu'il a fallu du temps...
Le feu donc? J'en prends note très cher...

C'est magnifique !!!!
Enfin tu as repris ton histoire !!!!
J'adore toujours autant.

Superbe !

Si un jour mes chats meurent, je sdaurais qui appeler

ouai!!! ta fic a reprit super !!!

XLII.


Henry déposa John dans les bras de Miss Marple, l’enfant commençait peu à peu à se réveiller.
« Monsieur Ravenswood, votre situation confortable au sein de notre ville ne vous autorise pas à commettre toutes les fantaisies qui vous passent par l’esprit. Vous et votre fille dépassez les limites ! »
« Ma gouvernante a sans doute du vous expliquer la situation Miss Marple. »
« Cette petite dinde a tenté de m’embrouiller en tentant de flatter ma condition. Inutile de vous dire que cela n’a pas marché. »
« Votre vision de vous-même est d’une clairvoyance admirable chère Madame. »
Les joues de l’institutrice s’empourprèrent.
Puis-je savoir ce qui a mis mes élèves dans cet état ? lança Miss Marple en jetant un coup d’œil aux enfants.
La fatigue du voyage et d’une bonne discussion…
Monsieur Ravnswood, je ne peux tolérer…
Miss Marple fut interrompue par le bâillement de John, celui-ci venait d’ouvrir les yeux.
Pourvu que tout se déroule comme prévu pensa Henry.
L’enfant paru surpris de se retrouver dans les bras de la vieille institutrice, d’un bond il se défit de son étreinte.
« Que…que » Balbutia l’enfant.
Henry se mordit discrètement la lèvre.
« Que j’ai bien dormi » dit l’enfant. « Cette balade était très chouette Monsieur Ravenswood, je vous promets de laisser Mélanie tranquille ! D’ailleurs où est-elle ? »
Tout cela sonnait faux, mais Miss Marple ne semblait guère s’en rendre compte, Henry décida de jouer le jeu.
« Et bien tout comme toi elle s’est assoupie mon garçon. » Dit Henry en lançant un regard vers la calèche.
« Mieux vaut s’éclipser rapidement. » Pensa-t-il.
Miss Marple permettez-moi de prendre congé.
« Mais nous n’avons pas fini Monsieur Ravenswood, votre comportement, ainsi que celui de votre précieuse fille… »
Henry était épuisé.
« Cela ne se reproduira plus chère Madame, vous avez ma parole, d’ailleurs…Je ne pense pas que vous reverrez Mélanie avant quelque temps. Je pense la laisser au manoir. »
Les yeux de Miss Marple s’illuminèrent.
« Je suppose que notre école n’est pas assez bien pour la grande mademoiselle Ravenswood. » Souffla-t-elle.
« Bien au contraire Miss Marple, je tiens votre enseignement en grande estime. »
Il fallait flatter l’égo de la vieille fille.
« Cependant les derniers évènements me pousse à revoir mes positions en matière d’éducation. »
Il fallait convaincre Miss Marple de sa victoire.
J’ai donc décidé d’éloigner Mélanie de tout ce qui pourrait la distraire de son apprentissage. « Vous serez sans doute d’accord avec moi pour dire que rien ne vaut une discipline sévère et rigoureuse, loin de toutes distractions »
Miss Marple se radoucit.
« Certes… » Dit-elle.
Henry devait saisir l’occasion.
Je suis heureux que nous soyons du même avis, votre opinion m’est chère. Je vais maintenant vous laisser à vos élèves. John je suis heureux que Mélanie et toi ayez pu faire la paix.
Le garçonnet semblait quelque peu confus.
« Oui… » Hésita-t-il. « Oui moi aussi ».
Il semblait chercher quelque chose. Henry réalisa que Blanket était toujours dans la calèche. Sans plus attendre il sortit le chaton et le tendit à l’enfant.
« N’oublies pas Blanket. »
« Ah…oui. » Murmura John, le regard dans le vide.
« Blanket. »
Les yeux de Miss Marple devinrent perçants, sa bouche s’entrouvrit.
« Ce chat…, je l’ai vu de mes yeux il y a deux heures…Il ne bougeait plus. Votre gouvernante m’a parlé d’un malencontreux incident… »
Sally pauvre idiote pensa Henry.
« Il me semble évident que ce chaton est en parfaite santé Miss Marple, vos sens ont du vous tromper et ma gouvernante a parfois tendance à avancer des hypothèses farfelue afin d’attirer l’attention. »
« Sachez que mes sens ne me trompent jamais Ravenswood. »
Les flatteries avaient cessé de faire leur effet, la vieille institutrice était revenue à son état normal : envahie de suspicion et de méfiance. Il fallait mettre fin à la discussion.
« Je suis désolé chère Madame mais j’ai d’autres chose à faire qu’à écouter les divagations de ma gouvernante, ce chat me paraît en pleine forme. »
Sans attendre Henry salua Miss Marple et monta à l’avant de la calèche.
« Monsieur Ravenswood » Interpella la vieille institutrice.
Sans un mot Henry fit claquer les rênes et pris la direction du manoir.
Lentement il jeta un regard sur Mélanie qui semblait dormir paisiblement, le médaillon autour de son petit cou. Un coup d’œil vers l’école lui permis d’apercevoir Miss Marple agenouillée devant John.
« Espérons que cette maudite magie fonctionne. » Pensa Henry
« Ne t’inquiètes pas pour cela Ravenswood » Répondit une voix familière.
« N’avais-tu pas décidé de nous laisser en paix ? »
« Cela ne s’applique qu’à ta fille Henry…Toi et moi sommes liés…A jamais. »
Le trajet fut rapide, en apercevant sa demeure Henry se sentit soulagé.
« Notre maison, ton foyer ma fille…Tu y sera en sécurité..J’y veillerai. »

Belle suite !

JORIS a écrit:

Belle suite !

Merci Joris c'est gentil. Ce passage peut paraître un peu plus lent que d'habitude, mais c'est une charnière entre deux périodes importantes.

T'inquiètes pas !!! Ton histoire est toujours géniale !!!