Bon, pour les besoins de ma nouvelle ( ou roman ), j'ai lu ces vingt-six pages. Et après avoir réfléchi, je vous donne ma version, qui n'est sûrement ( assurément ) pas la bonne, mais qui me plait quand même.
Selon moi ( je ne me souviens plus qui l'avait déjà dit ) les fantômes et surtout Melanie sont condamnés à vivre sans fin la même journée, celle du mariage qui n'a pas eu lieu.
Le Phantom n'est pas nécessairement Henry alors : pour la simple et bonne raison que après toutes ces années ( que l'on entre en 1890 ou en 2010, c'est pareil ) à hanter le manoir et à tourmenter ses occupants, Phantom se sent comme le propriétaire, il connaît chaque recoin, chaque détail, et comme il est le responsable de cette fête perpétuelle, il nous présente son oeuvre en quelques sortes.
Sur son identité j'ai deux théories d'ailleurs :
• Le côté " maléfique " de Henry, doublé de son protectionnisme envers sa fille, et dans ce cas, qu'elle soit malheureuse ou non ne le dérange pas, tant qu'elle reste au manoir. Et ceci expliquerait pourquoi Leota appelle les esprits : sur ordre de son maître Henry Ravenswood, dont elle était la voyante personnelle.
• Après réflexion avec mon petit ami, cependant, on peut conclure aussi que le Phantom est simplement un esprit maléfique qui, mort depuis longtemps ( ou pas, remarque ), et jaloux du bonheur des vivants, décide de tourmenter la plus heureuse des jeunes femmes alors, autrement dit Melanie, qui va épouser l'homme de ses rêve qu'elle aime et qu'il aime en retour. Donc, pur sadisme de la part de notre hôte.
Ensuite, sur les détails du manoir, je me suis attardée sur le cimetière et sur l'arbre généalogique trouvé en page 3 : je ne pense plus aux servants et au " Happier ", mais à Frank Ballard, neveu de Martha Ravenswood comme on le constate dans l'arbre généalogique. Frank qui ne put se marier avec Mary Murphy, d'où les épitaphes " Til Death... " pour Mary, " ... Do Us Part " pour Frank, et pour Ma Ballard alias Lucretia " Over My Dead Body ".
" Jusqu'à ce que la mort nous réunisse " " Sur mon cadavre ", quand on rattache le tout.
Les trois sont morts en 1859... Si on pense que c'est un " avertissement " préfigurant l'histoire de Melanie, on peut ajouter un argument de plus au fait que ce soit Henry le Phantom : si ce n'est que Melanie ne retrouvera pas son amant.
Ce qui me fait dire ça ?
• Si elle l'avait retrouvé, même dans la mort, elle ne hanterait plus le manoir.
• Le Phantom, dans une des versions que j'ai lue ailleurs, lui proposait un échappatoire pour retrouver son amant : la mort. Mais le Phantom peut lui avoir proposé la mort avec cet espoir final sans pour autant dire la vérité.
• Melanie, une fois morte, nous rappelle car elle " se meurt de solitude " : son amant n'est donc pas là.
Petit détail pour la fin : je trouve romantique la tombe sans nom. Pourquoi ? Parce que si c'est celle de Melanie, c'est beau que son coeur continue de battre dans la mort, car ce serait pour son aimé, et que donc, même dans la mort, l'amour existe encore... D'autant qu'elle ne l'a jamais retrouvé.
Bref, j'espère que ça va relancer un peu le sujet