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 L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)

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CHaMo
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyVen 27 Oct 2006 - 1:39

Hey Hey Hey ! Me voilà de retour !

Comme promis, je continue d'écrire durant les vacances et je vous livre dès à présent le chapitre suivant.

NB : Ce qu'une première partie du chapite car :
1- C'est un gros chapitre
2- Je ne peux écrire que la nuit (je bosse le jour) sauf que Phantom Manor me met à cran (je sursaute aux moindres bruits de mon PC) alors je suis assez limité dans le temps.


5. La vengeance d'Henry Ravenswood

Bien qu'attristée par la mort de ses parents, Mélanie décida de maintenir le mariage. Conforme aux souhaits de son père, il fut dit qu'il se déroulerait dans le manoir. Ce sera la dernière fois que cette maison verrait Mélanie. Il avait été décidé que le manoir serait vendu et que Mélanie quitte Thunder Mesa avec son mari. Elle ne désirait pas vivre là où ses parents étaient morts. Elle allait abandonner le manoir, le lieu où elle était née, le lieu où elle avait grandi, le lieu qui avait été le témoin de toute son enfance. Une vie nouvelle s'ouvrait à elle et plus rien ne la retenait à Thunder Mesa.

En cette année de 1860, la colline Ravenswood était en fête. Le manoir recevait tout l'ensemble de l'arbre généalogique de la famille Ravenswood. Charles Ravenswood, l'oncle de Mélanie, sa femme Anna Nutterville et leur fils David. Jérémiah Nutterville, le frère de Anna, sa femme Cynthia Rose, leur fils Samuel ainsi que l'ensemble de la famille Rose. Il y avait aussi le frère de Martha Ravenswood, le veuf Théodore Ballard et son fils Stephen. Ces deux hommes avaient une expression triste et le visage tiré par les larmes. Ils avaient beaucoup pleuré la mort de leur proches, la femme de Théodore, son fils et sa belle-fille, morts tous les trois l'année dernière. La mort de Martha les avait chagriné encore davantage. On attendait encore le maire, pour unir Mélanie et son fiancé, ainsi qu'un certain Jacques Shrillman, l'unique musicien de Thunder Mesa et par conséquence le seul apte à jouer de l'orgue du manoir, placé dans la salle à manger. Les deux hommes ne vinrent jamais. Pour la petite histoire, le musicien talentueux que fut Jacques Shrillman mourut en 1863, lynché par des mélomanes à cause d'une fausse note. Quant au maire, suite à son suicide durant les années suivant 1860, son corps fut décapité et on jeta purement et simplement son corps dans une des nombreuses crevasses qui parsèment aujourd'hui la mine de Big Thunder Mountain.
La journée s'annonçait nuageuse et les invités craignaient qu'il ne pleuve. De toute manière, quelque soit le temps, la cérémonie se déroulera dans la salle de bal où des domestiques y amenaient déjà des mets de choix.

- Es-tu bien installée Leota ?
Mme Leota leva les yeux jusqu'au masque de mort. Sa voix était douce et caressante, enivrante même. Le Phantom, dans son habit de croquemort, dégageait un charme macabre mais néanmoins attirant. Comme si la mort l'avait elle-même vêtu.
- On ne saurait être mieux, répondit Mme Leota.
Le Phantom l'avait discrètment introduit dans le manoir et l'avait installé dans le salon octogonal, sans que personne ne les voyent, par un subterfuge inconnu de Mme Leota. Le salon octogonal était une petite pièce étroite du rez-de-chaussée aux huits murs montant jusqu'au toit de la maison. Sur ces mêmes murs étaient accrochés quatre portraits de Mélanie. Mme Leota sourit. Si elle en avait le temps, elle ferait un petit quelque chose à ces tableaux. Le Phantom avait aussi rapporté le fauteuil et la boule de cristal de Mme Leota. En ce moment, il était assis dans ce fauteuil, caressant du bout du doigt le bec du corbeau de Mme Leota, posé sur son épaule. L'oiseau poussait des petits croassements de plaisir. Mme Leota en était sidéré. Personne n'avait jamais réussi à toucher son corbeau à part elle. Le Phantom se leva et fit face à l'un des tableaux de Mélanie, la représentant en train de cueillir des roses dans le jardin.
- Ah les insouciances de la jeunesse ! s'exclama-t-il. C'est une période bénnie, où le Bien et le Mal n'ont pas de signification. À vrai dire, l'âge venant, le Bien et le Mal n'ont pas plus d'importance. Ce qui compte le plus finalement, c'est soi-même. Quelle importance de faire le Mal si cela mène au bonheur ?
- La vengeance mènerait-elle au bonheur ? demanda Mme Leota amusée.
Le Phantom se retourna vers elle. Les orbites de son masque étaient empreintes d'un vide noir et douloureux. Pourtant, on aurait pu croire que son regard était triste. Une larme aurait même pu couler le long de son masque de mort.
- Posez-vous la question Mme Leota, répondit en un murmure le Phantom en sortant de la pièce.
Le corbeau croassa en volant jusqu'à l'épaule de Mme Leota.


- Mademoiselle, supplia la domestique Anna Jones, cessez de bouger je vous en prie...
- Je suis si impatiente Anna, s'excitait Mélanie. Combien de temps devrais-je encore attendre ?
- Le temps qu'il faudra Mademoiselle. Je dois déjà vous aider à revêtir votre robe.
Les gestes d'Anna étaient lents et mélancoliques. Deux petites larmes se mirent à couler le long de sa joue. Dans le miroir de la coiffeuse de sa chambre, Mélanie vit la tristesse se peindre sur le visage de la domestique.
- Qu'avez-vous Anna ? demanda-t-elle d'une voix douce.
- C'est que, Mademoiselle, répondit Anna d'une voix tremblotante, je ne sais ce que je vais devenir quand vous serez partie de Thunder Mesa. Jasper dit ça en tout cas. « Qu'allons-nous devenir sans les Ravewood ? » Et vous Mademoiselle, mon Dieu je sais que je manque aux convenances en disant cela ! vous allez me manquer terriblement. Et si j'eusse pu vous servir pour l'éternité, je l'aurai fait...
Mélanie fut émue par les larmes d'Anna. Ces larmes, fussent-elles d'une mère qu'il n'en aurait pas eu de semblables. Touchée, Mélanie serra dans ses bras la domestique.
- Anna ! s'exclama-t-elle, se retenant de pleurer à son tour. Jamais, au grand jamais, je ne vous oublierai ! Vous aurez une place prenante dans mon coeur.


La salle à manger, convertie en salle de réception, avait été décorée de mille parures. La longue table offrait un buffet des plus appétissants. Et c'était devant ces mets de choix que salivait tout l'arbre généalogique Ravenswoods. Le fiancé de Mélanie était encore dans sa chambre, aidé par Jasper Jones pour le préparer à la cérémonie. Les conversations allaient bon train entre les membres de la famille Ravenswood. Certains pleuraient encore la mort des anciens époux Ravenswood, d'autres se réjouissaient du mariage des nouveaux.
Un rire, tiré des froides et obscures ténèbres, un rire à damner, un rire à glaçer le sang, retentit jusque dans les profondeurs de la salle, accompagné d'un bruit assourdissant et désaccordé. Les convives sursautèrent de frayeur. Ils se retournèrent et s'effrayèrent de nouveau. Toujours dans le bruit assourdissant, assi de manière détachée sur les touches de l'orgue, se tenait un homme en costume de croquemort et avec un crâne à la place du visage. Le Phantom.
Il cessa de rire et sauta de l'orgue pour faire face aux convives. Il dépassait en taille chacun des convives. Seul Charles Ravenswood, un homme tout aussi semblable à son frère, osa lui adresser la parole.
- Qui êtes-vous Monsieur ? demanda-t-il d'un ton autoritaire.
- Moi ? répondit le Phantom sur un murmure proche de l'amusement. Mais je ne suis qu'un modeste fantôme, un fugace ombre errante parmi les vivants...
Il suffit Monsieur, coupa Charles Ravenswood. Ceci est un mariage privé et vous n'y avez pas votre place.
- Pas plus que vous la votre, trancha le Phantom.
Sa voix était devenue glaciale et dure. Sa silhouette semblait grandir tandis qu'une aura obscure croissait autour de lui. Il fut soudainement très froid sur la salle et un sentiment de malaise malsain s'empara des convives. Il se mit à pleuvoir en trombe dehors. Les gouttes d'eau tombèrent avec tant de force qu'elles formaient une musique sinistre et angoissante. Pris de panique, Charles Ravenswood sortit de sa veste son revolver Colt « Belt Model » et le pointa sur le lugubre individu habillé en croquemort.
- Arrêtez cela, ordonna-t-il la voix tremblante.
Une goutte sueur perlait à la tempe de Charles Ravenswood. Ses mains qui tenaient le revolver tremblaient terriblement. Il ignorait d'où venait cette frayeur si soudaine et si violente, mais il était sûr, il était persuadé que sa cause avait un rapport avec ce macabre croquemort.
- Si vous n'arrêtez pas, je tire ! hurla-t-il.
Le Phantom fit un pas vers lui et les ténèbres s'emparèrent un peu plus de Charles.
- Je vais tirer !
Le Phantom continua d'avancer. Chaque pas de plus était une provocation, chaque pas de plus attirait Charles vers l'obscurité et l'épouvante. Son index hésitait à presser la gachette du revolver. Charles était tiraillé entre sa raison, qui lui présentait précisément toutes les conséquences qui découlerait de son tir, et son instinct, qui lui hurlait de presser la détente. Et le Phantom avançait toujours.
Au moment où Charles cédait à son instinct et tirait, un corbeau passa en un croassement retentissant, couvrant jusqu'au bruit de la détonation, juste devant ses yeux, lui bouchant la vue. Mais le Phantom s'écroula par terre, renversé par la puissance de l'impact. Aussitôt, Charles se repentit de son terrible acte : il venait de tuer un homme sans défense. Le corbeau tourna dans les airs du corps du croquemort quelques instants avant de s'enfuir dans les couloirs du manoir.
Ce fut alors qu'il se passa une chose insensée. Le cadavre se mit à remuer et se releva lentement. Chancelant, il porta sa main à sa poitrine et en extraya une balle de revolver. Jetant la balle, il éclata de son rire diabolique et terrorisant. Charles Ravenswood en lâcha son arme.
- Ce n'est pas possible... Vous devriez être mort !
- Bien sûr que je le devrais mais avant d'être mort... il est préférable d'être vivant...
Un coup de tonnerre retentit. L'orage avait déjà commencé.
- Que voulez-vous ? demanda Charles, vaincu et horrifié.
- Une seule et unique chose, répondit le Phantom, mais pour cela, je crains que vous ne soyez contraint de me suivre.
Et il se dirigea vers la grande porte de la salle à manger. Les convives, comme hyptonisés par cet être terrifiant, le suivirent sans dire un mot. Ils montèrent à l'étage par le grand escalier de l'entrée et traversèrent le couloir qui menèrent jusqu'aux chambres des invités, inoccupées en temps normal. Les poignées des portes tournaient frénétiquement toutes seules, on entendait même un bruit violent et régulier derrière l'une d'elles, comme si l'on essayait de l'enfoncer. Le Phantom ouvrit une des chambres dont la poignée tournait elle aussi toute seule, et les convives y découvrirent des domestiques. Ils comprirent alors que le Phantom avait enfermé les domestiques dans les chambres et qu'ils allaient en faire de même pour eux. Etrangement, personne, ni chez les domestiques, ni chez les convives, ne tenta quoique ce soit contre le Phantom. Une espèce d'aura sombre et lugubre flottait autour de lui, lui conférant une impression d'invincibilité, d'immortalité. Les convives se laissèrent enfermés docilement mais dès que le Phantom fut parti, ils tentèrent immédiatement de sortir. La porte de la chambre était fermée à clé, les fenêtres étaient impossibles à ouvrir et semblaient imbrisables. La panique s'empara d'eux. Quoique qu'allait faire le Phantom, ils étaient sûr que cela sera horrible et allait causer leur mort à tous.
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyVen 27 Oct 2006 - 11:15

Ouah j'ai tout lu et j'ai trouvé ça super ! Il y a une intrigue qui se noue tout au long de l'histoire : Qui est Phantom ? Vas y continue !
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyVen 27 Oct 2006 - 11:28

Mais y a un bon suspens là dedans ! Continue donc. thumright
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyVen 27 Oct 2006 - 20:48

Ta fiction est géniale ! Tu as un style vraiment très agréable ! Vivement que l'on connaisse la suite !
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptySam 28 Oct 2006 - 14:45

Merci à tous de vos encouragements Very Happy

Voici la deuxième partie du chapitre 5

5. La vengeance d'Henry Ravenswood (deuxième partie)

Le corbeau vola jusqu'au salon octogonal, où s'installait Mme Leota, et se posa sur la boule de cristal. Mme Leota écrivait en lettres de sang sur un des tableaux de Mélanie de curieuses et dérangeantes phrases, issues d'un langage inconnu mais dont la simple prononciation suffisait à mettre mal à l'aise. Mme Leota sortit d'une bourse pendue à sa ceinture une poignée de poussière qu'elle jeta sur le tableau. Le sang disparut aussitôt. Elle en avait fait de même pour chacun des trois autres tableaux. Elle sourit en songeant que le prochain qui regardera ces tableaux aura une effrayante surprise.
Le corbeau signala enfin sa présence par un bruyant croassement. Nullement surprise, Mme Leota se retourna calmement et étendit un bras sur lequel le corbeau vint se poser.
- Te voilà enfin, lui sussurra-t-elle. C'est parfait, nous allons pouvoir commencer.
Elle s'installa dans son fauteuil et posa ses deux mains sur la boule cristal. L'intérieur de cette dernière s'emplit d'une brume mauve et filamenteuse. Mme Leota put y voir le reflet de son visage. Levant la tête, elle entama de son étrange accent une sinistre et hypnotisante mélopée :

Goblins and Ghoulies, creatures of fright,
We summon you now, to dance through the night.

Esprits et fantômes, sur vos fiers destriers,
Escortez dans la nuit la belle fiancée...

Warlocks and witches, answer this call,
Your presence is wanted at this ghostly ball.

Des douzes coups de minuit aux matines sonnantes,
Nous valserons ensemble, macabre débutante...

Join now the spirits in nuptial doom,
A ravishing bride, a vanishing groom...


Dans les chambres, là où les convives et les domestiques étaient enfermés et luttaient pour sortir, une étrange brume filamenteuse vint s'emparer d'eux, les entourant, les étouffant, s'infiltrant en eux par le nez, la bouche, les oreilles, par le moindre orifice. Dans une des chambres, les domestiques redoublèrent d'efforts pour défoncer la porte, motivés par la peur nouvelle de mourir. La charnière la plus haute de la porte céda, et les mains des domestiques s'engouffrèrent dans la mince ouverture afin de l'agrandir. La brume mauve ne leur laissa aucune chance et s'empara des domestiques.
Chaque personne, dans chaque chambre, mourut, asphyxié par cette brume surnaturelle et meurtrière.



Mme Leota avait arraché la vie à la dizaine de personnes se trouvant dans les chambres du manoir, et en plus de cela, elle avait appelé les morts. Un flot continu de trépassés se dirigeait vers le manoir et prenait possesion de cette vaste demeure. Elle pouvait les sentir voler autour d'elle, se cacher dans les moindres recoins de la maison, et se préparer à une fête comme ils n'en avaient pas connus de toutes leurs vies et de toutes leurs morts.
Tout se passait comme l'avait prévu le Phantom. A la fin, Mélanie sera à lui et son fiancé à Mme Leota. Le tonnerre grondait à l'extérieur et l'orage s'intensifiait de minutes en minutes. Mme Leota appuya sa tête contre le repose-tête de son fauteuil, si bien que son visage était levé vers le plafond du salon octogonal. Le corbeau croassa. Un éclair aveuglant illumina la salle plongé pourtant le noir le plus absolu. Mme Leota tressaillit. Elle crut voir, durant l'instant de l'éclair, un pendu au plafond. Un rire démoniaque éclata. Un second éclair illumina à nouveau la pièce. C'était bien un pendu mais il n'était pas encore mort, il se débattait en tentant de se défaire de la corde qui l'étranglait. Le Phantom se était au-dessus, sur une poutre, tenant en main la corde. Un éclair éclaira son visage de mort et son rire dément. Le Phantom lâcha subitement la corde. Le pendu tomba mais fut brutalement arrêté dans sa chute par la corde. Il y eut un craquement sourd et le pendu cessa de se débattre. Il était mort. Lorsque Mme Leota put voir son visage, elle poussa un hurlement de terreur. C'était le fiancé.
Le Phantom sauta de la poutre où il était niché jusqu'au sol, sans ressentir le moindre mal, juste en face de Mme Leota, dont il saisit les mains.
- Oh pardon, riait-il, je ne voulais pas vous effrayer.
- Monstre ! hurla-t-elle. Pourquoi ? Ce n'est pas qui avait été convenu ! Pourquoi ?
- Posez-vous la question Mme Leota, se moqua le Phantom. Mais pour vous, je vous réserve un sort... un sort particulier...
Et sans aucune autre parole que son rire machiavélique, il l'emmena dans les profondeurs obscurs du manoir.

Mélanie poussa un gémissement. Elle porta la main au pendentif accroché autour de son cou.
- Mademoiselle, s'inquiéta Anna Jones, que se passe-t-il ?
- C'est mon médaillon, souffla Mélanie. Il est devenu horriblement lourd.
Elle prit le pendentif en main. Il tremblait, ou plutôt il battait, selon un rythme régulier... comme un coeur. Mélanie fut soudainement pris d'un affreux pressentiment. Sans entendre les appels d'Anna, elle saisit un chandilier et partit jusqu'à la chambre où son fiancé se préparait. La porte était fermé, et Mélanie a beau eut frappé, personne ne vint lui ouvrir. Alarmée, Mélanie déambula dans les couloirs du manoir, à la recherche de son fiancé, l'appelant en vain.
Elle arriva en pleurs jusqu'à la salle de bal, où ce qu'elle vit la terrifia. Devant ses yeux, des dizaines et des dizaines de fantômes valsaient au son d'un orgue désaccordé. Des esprits volaient dans toute la salle, poussant des cris affreux. Des goules s'empiffraient des nombreux mets et du gâteau de mariage disposés sur la table. Mélanie comprit alors que son fiancé ne viendrait pas.
Ce fut à ce moment que les fantômes la remarquèrent et se saisirent d'elle, l'emmenant parmi les danseurs. Ils la touchèrent, déchirèrent ses vêtements de mariée, la griffèrent, la torturèrent et la violèrent. Et les vêtements de Mélanie restaient intacts, sa peau blanche et elle pure. Mais elle ressentait tout et souffrait en conséquence.
Dans la danse macabre des trépassés, à travers des larmes de chagrin et de douleurs, Mélanie put apercevoir, perché sur le balcon d'une des hautes fenêtres de la salle de bal, un homme habillé en croquemort, un crâne humain à la place du visage, et riant d'un rire dément et diabolique. Derrière lui, la fenêtre ouverte donnait vue sur l'orage qui sévissait toujours.



Le prochain chapitre dévoilera enfin l'identité du Phantom cyclops
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptySam 28 Oct 2006 - 17:55

........ Je ne sais pas quoi dire tellement que c'est MAGNIFIQUE !

Bon courage pour la suite! je l'attend avec impatience .
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyDim 29 Oct 2006 - 12:37

Et voici la première partie du sixième chapitre ! La deuxième partie devrait suivre demain, où l'on en apprendra un peu plus sur le Phantom. Bonne lecture à tous !

6. Le Phantom


L'aube se levait. Les rayons rouges sang du soleil percèrent les hautes fenêtres de la salle de bal et illuminèrent les pénombres de la pièce. La grande table avait été renversée et avec tous les mets qui avaient été dégustés par les fantômes mais non mangés. L'orgue avait été abimé, les murs fissurés, les tableaux dégradés. Le grand lustre de cristal s'était brisé au sol. Et parmi toutes ces choses qui avaient été malmenées, abîmées, fissurées, dégradées, endommagées, déchirées, démolies, la plus brisée de toutes gisait au sol, face à la cheminée, dans sa grande robe blanche de mariée. Mélanie pleurait.
- Et bien ! s'exclama une voix au fond de la salle. Quelle fête ! Jamais je ne m'étais autant amusé !
Mélanie se mit à genoux et se retourna pour voir qui parlait. Dans la pénombre, une silhouette avança lentement. Son pas était dur et imposant, sa stature majesteuse et à la fois macabre. Son habit de de croquemort lui donnait une allure funèbre. Son crâne humain à la place du visage semblait vivant et en était d'autant plus terrifiant. Mélanie reconnut le sinistre individu qui avait dansé sur la tombe de ses parents, le même sinistre individu qui l'avait regardé souffrir, torturée par les trépassés. En voyant ce visage de mort, Mélanie comprit d'où venait tout son malheur.
- Vous, sanglota-t-elle, c'est vous qui êtes responsable de tout cela...
Le Phantom s'inclina profondément en une longue réverence sarcastique.
- Le travail de toute une vie, se moqua-t-il.
- Mais pourquoi ? demanda Mélanie, suppliante. Qui êtes-vous ? Que vous ai-je fait ?
- Rien, répondit le Phantom. Rien.
- Mais qui êtes-vous ? implora Mélanie.
Le Phantom s'agenouilla, de sorte que leurs visages se trouvèrent à la même hauteur.
- Votre frère, dit-il en un murmure.
Mélanie dévisagea le Phantom de ses grands yeux.
- Ce n'est pas possible... Je suis fille unique.
- Croyez-moi, je suis bien votre frère. Je suis le fils d'Henry Ravenswood et de Martha Ballard, né en 1840 dans ce manoir. On m'appela Henry « junior » Ravenswood. Mais je fus rejeté par mon père et chassé dès ma naissance du manoir familiale.
- Et..., hésita Mélanie, pourquoi... Père vous a rejeté ?
Le Phantom eut un petit rire.
- Pour la plus simple et la plus cruelle raison qui soit.
Il se leva et porta ses deux mains à son crâne. Il retira son chapeau et il sembla défaire quelque chose située dans la nuque. Enfin, il mit ses mains sur la machoire du crâne et retira lentement son masque de mort. Mélanie poussa un hurlement de frayeur en découvrant le visage de son oppresseur. Il était d'une laideur sans pareil. Les mots manquent pour décrire cet horrible visage verdâtre qui paraissait en putréfaction, ces lèvres retroussées qui laissaient apparaître des dents jaunes et carriées, et qui déformait le visage en un rictus mauvais, ce nez difforme et grostesque, ces oreilles trouées et ce crâne chauve couvert de cicatrices. Aucun mot, aucune paroles n'aurait suffit à décrire ces yeux à la pupille noire dilatée, injectés de sang, emplis de haine et de malignité malsaine. On aurait dit un cadavre.
Le Phantom saisit Mélanie par les épaules et la souleva jusqu'à lui avec une force surhumaine. Leurs visages étaient si proches que Mélanie pouvait sentir l'haleine putride du Phantom.
- En arrivant ici, je comptais me venger de mon père, commença-t-il. Mais quand je t'ai vu...
Sa main gantée vint caresser la peau blanche et douce de Mélanie.
- ... si belle, si pure, aussi frâiche que la rosée du matin sous les doux rayons du soleil levant, aussi resplendissante que la nuit étoilée sous un clair de lune, radieuse, respirant la joie et le bonheur, j'ai senti le sentiment de l'injustice naître en moi. Et j'ai décidé que cette injustice devait être réparée, l'égalité devait être rétablie. Tu étais belle, tu étais riche, tu avais la famille, les domestiques...
Son regard injecté de sang s'arrêta sur le pendentif de Mélanie.
- ... et l'amour. Il était évident que jamais je n'aurais pu avoir tout cela. Alors, si je ne pouvais pas obtenir, je pouvais par contre enlever. La richesse, je te l'ai volé. La famille, je l'ai tué. Ton amour...
Sa main gantée se saisit du médaillon de Mélanie et tira violemment dessus, de sorte que la miniscule chaîne se brisa et le pendentif quitta le coup de Mélanie. Entre les mains du Phantom, le médaillon se mit à battre plus fort et plus intensément.
- Ton amour... je te l'ai arraché !
Mélania s'effondra au sol. Le Phantom mit un genou à terre et se pencha vers elle.
- Il y a encore trois choses que je ne t'ai pas retiré. Tes domestiques, Jasper et Anna Jones te serviront pour l'éternité, comme ils l'avaient juré. Ta beauté, mais elle se dissipera. Je te condamne à errer dans le manoir, à vieillir et à pleurer pour le restant de ta vie. Ainsi, quand les rides et les larmes auront achever de modeler ton visage, tu seras... aussi laide que moi. Tu seras... comme moi...
Le Phantom remit son masque de mort et son chapeau, et se dirigea vers la sortie de la salle de bal.
- Attendez ! implora Mélanie.Que me reste-il encore ? Qu'elle est la troisième chose que vous ne m'avez pas enlevé ?
- Ça, murmura le Phantom, c'est à toi de le découvrir...
Et il sortit de la salle dans un horrible éclat de rire.
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyDim 29 Oct 2006 - 17:58

Je n'ai qu'un mot à dire: fantastique ! C'est à toi qu'ils auraient dû faire appel pour écrire la stotyline du manoir ! Tout ce tient ! Continue ! J'ai hate de savoir qu'elle est la troisième chose bien que j'ai dejà ma petite idée la dessus... Wink
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyLun 30 Oct 2006 - 10:42

.....
.....
.....
*Silence étrange*
....
....
....

Message du chat de Martin : Miaou miaou miaou miaou miaou maou miaou miaou ( traduction : mon maître est tombé dans les pommes tellement que l'histoire est superbe)
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyLun 30 Oct 2006 - 18:44

Citation :
C'est à toi qu'ils auraient dû faire appel pour écrire la stotyline du manoir


(modeste) Oh merci casper Mr.Red

MDR Happy Haunts ! Merci de ton enthousiasme Mr. Green

Et voici la suite du chapitre 6 (c'en est un gros je sais) qui dévoile la troisième chose dont casper se doute Mr. Green

6. Le Phantom (suite)

Mélanie resta un long moment allongée dans la salle de bal, son doux visage plaqué contre le sol froid de la pièce. Sa vie venait d'être brisée, déchirée, anéantie, détruite. Elle n'avait plus aucun avenir. Elle voulait rester ici et mourir. Alors qu'elle dérivait lentement vers le sommeil, noyée dans ses larmes, deux mains la saisirent par les épaules.
Mademoiselle, il ne faut pas rester ici, dit une voix douce. Vous risquez d'attraper froid.
Mélanie se retourna et vit qu'Anna et Jasper Jones étaient penchés sur elle. Ils avaient la mine sombre, d'affreuses cernes leur tiraient les traits du visage. Mélanie se jeta dans les bras d'Anna.
- Vous n'êtes pas mort, sanglota-t-elle. Dieu merci, vous n'êtes pas mort.
- Non, répondit doucement Jasper, nous avons été épargnés par cet homme déguisé en croquemort. Il nous a ordonné que vous servir... pour l'éternité.
Le visage de Jasper montrait une expression incrédule et perplexe. Anna aida Mélanie à se relever.
- Venez Mademoiselle, ne restons pas un instant de plus dans cet endroit.
Mélanie était au bord de la perte de connaissance et n'arrivait plus à marcher correctement. Jasper et Anna la soutenèrent jusqu'à la porte d'entrée qui, à la grande surprise de Jasper, refusa de s'ouvrir. À l'instant même où Jasper sortit de sa poche son trousseau de clé, une puissante voix retentit :
- Je vous ai dit que vous resteriez dans le manoir.
Les mains tremblantes, sans faire attention à cette voix menaçante, Jasper glissa la clé de la porte d'entrée dans la serrure. La clé refusa de tourner, malgré tous les efforts de Jasper. Pensant se tromper, il essaya toutes les autres clés, qui ne tournèrent pas plus que la première. Alors, Jasper alla chercher un meuble qui se trouvait dans l'entrée et le porta jusqu'à une fenêtre.
- C'est inutile, nargua la voix.
Jasper lanca de toutes ses forces le meuble contre la fenêtre. Fait étrange et effrayant, ce fut le meuble, et non la fenêtre, qui se brisa comme du verre. La voix éclata d'un rire dément et démoniaque. Mélanie perdit connaissance.
- Vous ne pourrez jamais sortir... de cette manière..., se moqua la voix
- Jasper, appela Anna qui luttait pour porter Mélanie, viens m'aider à porter Mademoiselle jusqu'à sa chambre.
Jasper accourut immédiatement et aida Anna à transporter Mélanie. Ils montèrent le grand escalier et tournèrent dans le couloir qui menait à la chambre de Mélanie. La voix riait toujours.

Mélanie se réveilla en un sursaut. Elle était toujours en robe de mariée, allongée dans son confortable lit. Anna était assise à ses côtés, tenant sa main. Dégageant la sienne, Mélanie se pencha vers elle. Anna dormait profondément. Jasper n'était pas là. Mélanie se leva et se dirigea vers sa coiffeuse, dans l'intention de retirer tous ses ornements de mariée mais quelque chose l'arrêta. Sur sa coiffeuse, face au miroir, il y avait une petit boîte en bois. Un petit mot était écrit dessus : « Interroge la bonne sur son enfant d'abord». Intriguée, Mélanie tenta d'ouvrir le paquet. Elle ne réussit pas, la boîte resta clause. Interroge la bonne sur son enfant d'abord. Cette phrase était étrange. Anna avait perdu son enfant lors d'une fausse couche. Pourquoi l'interroger là-dessus ? A moins que le Phantom, puisqu'il semblait évident que c'était lui qui avait déposé la boîte, voulait que Mélanie découvre quelque chose, quelque chose qui lui permetterait de comprendre le contenu de cette boîte, quelque chose d'essentiel qui expliquerait pourquoi le Phantom lui en voulait tant.
Mélanie se tourna vers Anna et la secoua doucement afin de la réveiller. Cette dernière se réveilla en sursaut dans un petit glapissement de frayeur. Elle fut rassuré en voyant Mélanie.
- Mademoiselle, souffla-t-elle, vous m'avez fait peur. Jasper est parti explorer le manoir pour trouver une sortie...
- Anna, la coupa Mélanie, votre...
Elle s'arrêta. Elle n'osait pas questionner Anna sur ce sujet délicat et ne savait pas quelles questions poser.
- Qu'est-il arrivé à votre enfant ?
Anna la regarda avec de grands yeux.
- Mon enfant ? Mais Mademoiselle... il est mort lors de ma fausse couche.
Une voix sifflante hurla dans la tête de Mélanie. Elle ment !
- Anna, je vous prie, implora Mélanie. Dites-moi la vérité.
Anna secoua la tête. Elle sembla hésiter, elle se battait contre ses démons intérieurs, contre de vieilles menaces qui n'avaient plus lieu d'être maintenant. Enfin elle céda.
- Soit, dit-elle. Vous devriez vous asseoir, ce que je vais vous dire risque de vous choquer.
Mélanie, tremblant soudainement, s'asseya sur son lit.
- J'ai..., commença Anna, je n'ai jamais vraiment aimer Jasper. Oh, j'avais pour lui de l'amitié, bien entendu mais je ne l'ai jamais aimé d'amour, comme vous et votre fiancé. Lorsque je suis entré au service de Monsieur, dieu ait son âme, il m'a tout de suite mise dans son lit, pardonnez-moi l'expression Mademoiselle. Je ne sais pas si Monsieur m'aimait mais il me disait que je lui apportais la tendresse que ne lui donnait pas Madame. Mais cela ne l'empêchait pas de remplir régulièrement ses devoirs conjugaux, si vous voulez bien me passer l'expression Mademoiselle. Madame et moi tombèrent enceinte au même moment. C'est alors que Monsieur m'ordonna d'aller fricoter avec Jasper, pour ne pas qu'on découvre notre manège. Ce fut plutôt facile de séduire Jasper, si bien que quand je lui appris que j'étais enceinte de lui, ce qui était faux, il se sentit obligé de m'épouser. Celui-là, je pense qu'il m'aimait. Neuf mois plus tard, Madame accouchait et Jasper me rapporta que son enfant était très laid. J'ai accouché le lendemain, seulement assistée par Monsieur et par l'apothicaire. Monsieur me prit mon enfant et m'ordonna de dire que j'avais fait une fausse couche. Il donna aussi beaucoup d'argent à l'apothicaire pour qu'il ne raconte rien à personne. Monsieur remplaca mon bébé par celui de Madame, qui n'en sut jamais rien, et c'est ainsi que je me suis retrouvée m'occuper de vous.
Mélanie porta ses mains à sa bouche. Tout cela voulait dire que... Anna était sa mère. Durant toutes ces années, elle avait été servie par sa propre mère. Toute son existence reposait sur un mensonge.
- Et l'enfant de ma mè... de Madame ? demanda Mélanie, retenant un sangot. Que lui est-il arrivé ?
- Je l'ignore Mademoiselle, répondit Anna, se retenant elle aussi de pleurer.
Enfin, les deux femmes se jetèrent dans les bras l'une de l'autre, laissant libre cours à leurs larmes.
- Anna, sanglota Mélanie, durant toutes ces années, pourquoi ne m'avoir rien dit ?
- Monsieur me faisait des menaces, pleurait Anna, et je savais que ceci était la meilleure vie pour toi.
Elles restèrent un long moment enlacées, à pleurer ensemble, avant qu'Anna ne se dégage.
- Allons, nous n'allons pas nous apitoyer sur notre sort comme ça, dit-elle. Je descends, je vais nous préparer quelque chose.
Et elle sortit de la chambre. Mélanie eut un sourire, un faible sourire. En l'espace d'une semaine, elle avait perdu ses parents, sa famille, l'amour de sa vie mais elle y avait gagné une mère. Tout cela était trop pour son pauvre petit coeur. Sans un mot, elle perdit connaissance.
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyLun 30 Oct 2006 - 19:39

J'en étais sûr !!!hihihihi !
Ta fic est vraiment géniale ! Pauvre petite Mélanie je sens qu'elle n'a pas fini d'en voir ! Mais que contient cette petite boîte en bois ? Mistère...
Continue thumright !
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyMar 31 Oct 2006 - 13:27

Bravo j'ai adoré cette partie ! Au plus c'est long au plus j'aime !

Bon courage pour la suite .
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyMar 31 Oct 2006 - 19:41

HAPPY HALLOWEEN !

En ce 31 octobre, voici la fin du chapitre 6 qui nous apprend finalement plein de trucs sur le Phantom.


6. Le Phantom (fin)


Lorsqu'elle se réveilla, Mélanie était allongée sur son lit. Il faisait si sombre qu'elle y voyait à peine. La nuit était tombée et donnait une atmosphère terrifiante à la chambre. Sur une petite table face à son lit, Mélanie aperçut un plateau où était posé de la nourriture, sans doute déposé par Anna. Mélanie se leva et alla à sa coiffeuse où reposait toujours la petite boîte. Mais le mot « Interroge la bonne sur son enfant d'abord » n'y était plus. Intrigué, Mélanie tenta d'ouvrir la boîte et le couvercle de cette dernière ne fit aucune difficulté pour s'ouvrir. A l'intérieur, il y a avait des dizaines et des dizaines de lettres, des centaines même. La première datait de 1840, quelques jours après la naissance de Mélanie nota-t-elle. L'ouvrant, Mélanie découvrit qu'elle était écrite de la main de son père, Henry Ravenswood. Il écrivait à un pensionnat, situé extrêment éloigné de Thunder Mesa, demandant de garder son fils nouveau-né, Henry « junior » Ravenswood. La lettre suivante était une réponse du pensionnat en question, qui acceptait la garde l'enfant. Le reste des lettres était une correspondance entre Henry Ravenswood et le pensionnat, concernant le développement de l'enfant dont le pensionnat vantait l'intelligence. Il n'y eut qu'une seule et brève allusion à la laideur de l'enfant. Cette correspondance dura jusqu'en 1845, date à laquelle les lettres du pensionnat furent remplacées par celles d'une écriture maladroite et hésitante. À ces lettres, qui étaient celles du petit Henry « junior », M. Ravenswood y répondait poliment et froidement. Mais plus l'écriture du petit garçon devenait belle et assuré, et plus le contenu des lettres devenait intéressant, plus M. Ravenswood devenait chaleureux et enjoué. Le contenu de cette correspondance entre père et fils était composée de critiques de livres, d'essais et d'échanges d'idées. M. Ravenswood s'émerveillait de découvrir une telle culture et une telle finesse d'esprit chez un petit garçon qui n'avait même pas atteint la puberté. Aussi, il décida de rencontrer son fils, qui ne demandait que cela. La rencontre eut lieu lors de la treizième année du garçon. Apparement, elle ne déroula pas comme prévu. Dans les lettres suivantes, Henry « junior » racontait désespérement sa détresse, demandant vainement à son père pourquoi il avait fui si brutalement en le voyant, sans même lui adresser la moindre parole. M. Ravenswood y répondit très séchement. « Je te renie » fut une phrase qui blessa sans doute très profondément le petit Henry. C'est là que s'arrêta la correspondance entre père et fils, et que reprit celle entre M. Ravenswood et le pensionnat, qui déplorait d'année en année le comportement devenu intolérable de Henry « junior ». Bien que ses résultats scolaires restaient excellents, il manquait régulièrement la messe, et sortait le soir bien après le couvre-feu. On ignorait ce qu'il faisait durant ses sorties mais personne n'osait l'interroger dessus. Le responsable du pensionnat confiait à M. Ravenswood qu'Henry « junior » lui faisait peur, plus qu'avant la rencontre en le père et son fils.
Enfin, Mélanie arriva à la dernière lettre. Elle était noircie et calcinée, comme si elle avait été jetée au feu et avait mal brûlée. Dans cette lettre, le responsable du pensionnat avertissait M. Ravenswood de l'échappement d'Henry « junior ». Il soulignait également le comportement psychopathe dans lequel avait basculé ce pauvre garçon et qu'il était fort possible qu'il vienne à Thunder Mesa. La lettre datait de cette année.
Mélanie lâcha la feuille de papier. Le matin ne s'était toujours pas levé et pourtant Mélanie avait l'impression d'avoir passé plusieurs jours à lire.
L'atmosphère se refroidit soudainement. Un battement, semblable à celui d'un coeur, retentit. Mélanie fut voir le souffle condensé de sa respiration dans l'air. Le battement de coeur venait du couloir. Mélanie se mit à trembler. Le battement se rapprochait et plus il se rapprochait, plus il faisait froid. Mélanie retint sa respiration. Le battement s'arrêta devant la porte de sa chambre et la poignée commença lentement à tourner. La condensation de l'air sur le miroir lui donnait la forme dérangeante d'une tête de mort. La porte s'ouvrit lentement. Le battement de coeur pénétra dans la chambre.
- Maintenant, tu sais tout, déclara le Phantom.
Mélanie leva ses yeux jusqu'à la tête de mort qui lui tenait lieu de visage au Phantom. Elle s'en rendait compte maintenant, le Phantom, Henry « junior » avait été une victime d'Henry Ravenswood, comme elle l'était de lui maintenant. Le battement de coeur sévissait toujours.
- Comment avez-vous... fait tout ceci ? Demanda d'une petite voix Mélanie. Ramener les morts et...
- Ah Mélanie, la coupa le Phantom. Il y a certaines choses...
Il porta la main à sa poche et en sortit le pendentif qu'avait offert le fiancé. Il était secoué d'un battement lourd et régulier, qui devint plus fort à l'approche de Mélanie.
- ...qui ne s'expliquent pas, acheva le Phantom.
Et il retira brusquement le pendentif à la vue de Mélanie. Le médaillon battit violemment, comme s'il luttait, mais cessa immédiatement dès que le Phantom le mit dans sa poche. Il sortit de la chambre, laissant toute seul Mélanie qui se remit à lire les lettres.

[/b]
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyMar 31 Oct 2006 - 21:21

happy halloween à toi aussi ! Super ce chapitre on en apprend beaucoup plus sur le Phantom . On voit vraiment comment il en est arrivé à sombrer dans cette folie. J'attend la suite avec impatience! Very Happy
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MessageSujet: Re: L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau)   L'histoire de Phantom Manor (d'après un p'tit nouveau) - Page 2 EmptyMer 1 Nov 2006 - 14:57

En ce lendemain d'Halloween, voici un nouveau chapitre qui nous rapproche tout doucement de la fin, d'un épilogue et qui permet faire le lien avec la storyline officielle. Bonne lecture jocolor

7. La fuite des Jones

Il y avait une chose que le Phantom avait omis de dire à Mélanie, Anna et Jasper. C'est qu'ils ne seraient les uniques occupants du manoir. En effet, les esprits appelés lors de la journée tragique du mariage de Mélanie étaient restés. Peut-être était-ce la volonté du Phantom. Ou peut-être parce qu'il n'avait pas réussi à les faire partir. Chose logique à la réflexion puisque s'il avait eu besoin de Mme Leota pour appeler les morts, il avait encore besoin d'elle pour les faire partir. Mais il craignait trop qu'elle retourne les fantômes contre lui pour se venger si jamais il venait à la libérer de son sort. Et de toute manière, cette atmosphère sinistre d'angoisse perpétuelle ne le dérangeait absolument pas, bien au contraire.
Six ans s'étaient écoulés depuis la tragique journée de mariage. Sept ans passés dans une peur continue, sans fin, constamment entretenue par les morts qui prenaient un plaisir sadique à effrayer les occupants vivants du manoir. Jasper et Anna ne se sentaient en sécurité que dans leur lit, dans leur sommeil pourtant ponctué de cauchemars affreux. Mais pourtant, même dans ce climat horrible d'insécurité, les Jones continuaient de servir Mélanie. Ils ne nettoyaient plus le manoir, de peur de se faire surprendre par les esprits, ormis leur chambre et la cuisine, cuisine où était mystérieusement livré chaque matin la nourriture de la journée. En vérité, la servitude des Jones ne consistait plus qu'à nourrir Mélanie. Cette dernière était devenue bien étrange au fil des années. La porte de sa chambre était toujours fermée, sauf quand les Jones lui apportaient de la nourriture. Elle portait sa robe de mariée et par conséquent, elle puait horriblement soit les déjections charnelles, soit le parfum quand elle cherchait à masquer la première odeur. Les Jones l'apercevait parfois errant dans les couloirs sombres, portant un chandelier et murmurant le nom de son défunt fiancé. En vérité, les Jones la voyaient si rarement qu'ils ne savaient plus vraiment à quoi elle ressemblait, et par conséquent Mélanie ne leur dit jamais qui était le Phantom, pas plus qu'Anna n'avoua jamais à Jasper qu'elle était la mère de Mélanie et que leur mariage n'était qu'une feinte destinée à masquer l'adultère de M. Ravenswood. Quant au Phantom, ils ne le voyaient quasiment plus. Ils l'aperçurent une ou deux fois sortir de la chambre de Mélanie dans un grand rire sadique, mais ce fut les seules fois où ils le virent. Jasper en déduisit que le Phantom devait régulièrement venir persécuter, torturer ou se moquer de Mélanie.

Six ans s'était écoulés depuis la tragique journée de mariage. Le matin venait de débuter et les Jones s'étaient rendu à la cuisine, non sans peine, pour préparer le petit déjeune de Mélanie. À l'accoutumé, ils trouvèrent de la nourriture sur le plan de travail. Mais alors que Jasper s'apprêtait à la prendre, elle explosa soudainement en une déluge de gras, de pulpe d'orange et de coquilles d'oeuf. Un petit rire malicieux et sadique s'ensuivit. Cette mésaventure mit Jasper dans une colère noire comme jamais il ne lui en était venu depuis bien longtemps. Les esprits ne s'étaient jamais attaqués à la nourriture jusqu'alors.
- J'en ai assez ! tempêta Jasper en shootant dans une mixture de bacon et d'oeuf, ils ne respectent plus ! J'en ai assez !
Il prit Anna par le bras et sortit tête baissé de la cuisine pour se rendre jusqu'à l'entrée.
- Jasper, je t'en prie, implora Anna, ça ne marchera pas, tu as déjà essayé.
Durant les premiers mois de leur séquestration, Jasper avait cherché désespérement une sortie mais à chaque qu'il en trouvait une et partait chercher Anna et Mélanie, la sortie disparaissait. La sortie était une fenêtre, une porte ou même une fois un trou creusé dans le seul. Quand Jasper revenait avec Anna et Mélanie, la porte et la fenêtre étaient impossibles à ouvrir ou le trou s'était bouché. Une fois, ce fut même le Phantom en personne qui leur barra la route. À la longue, Jasper avait fini par abandonner. Aussi Anna fut surprise de voir son mair tambouriner à la porte d'entrée en appelant le Phantom.
- Je vous ai dit que vous ne pourrez pas sortir ainsi, retentit la voix grave comme pour la première fois où les trois occupants vivant avaient tenté de fuir.
- Phantom, criait Jasper, venez ici, j'ai une chose à vous dire !
Un battement de coeur retentit alors dans l'entrée. Jasper s'arrêta de frapper à la porte. Le battement de coeur se rapprocheait. Une porte s'ouvrit et le Phantom apparut. Avec l'accompagnait le battement de coeur.
- Que voulez-vous ? demanda le Phantom.
Jasper perdit un peu de son assurance face à lui mais conserva tout de même son courage.
- Monsieur, commença-t-il, j'ignore ce que vous a fait Mlle Ravenswood ou ce que vous lui voulez. Mais je sais que nous ne sommes pas concerné par cette histoire et je vous demande de nous laisser partir, moi et Anna.
- Abandonneriez Mlle Ravenswood ? demanda le Phantom, mi-étonné, mi-moquant.
- Oui, répondit sans détour Jasper.
Le Phantom éclata de rire, de son grand rire démoniaque et cruel. Il porta la main aux poignées de la double porte et l'ouvrit en grand sur le dehors. Le soleil y était aveuglant pour les Jones qui avaient vécu longtemps dans la pénombre et ils ne virent longtemps qu'un immense blanc à la place du paysage.
- C'est si facile, murmura Anna, et si c'était un piège ?
- Non, les rassura le Phantom, vous étiez libre de partir dès le début mais vous avez persisté à vouloir emmener Mélanie avec vous. Et ainsi, vous avez partagé son sort...
Il leur montra un miroir. Les Jones n'avaient qu'une quarantaine d'année mais ils s'y virent vieux, le visage par les rides, les cheveux blancs, la peau extrêment pâle. Leurs membres étaient décharnés et leurs corps squelettiques. Jasper avait perdu ses cheveux. Le Phantom leur mit une main sur l'épaule et leur murmura sur un ton faussement compatissant :
- J'ai bien peur qu'ils ne vous restent plus longtemps à vivre.
Jasper se retourna vers lui. Qui était cet homme masqué pour parvenir à faire de tels horreurs, ramener les morts, empêcher les vitres et les portes de s'ouvrir et de se briser, apparaître soudainement et faire atrocement vieillir les gens ? Pourquoi voulait-il à tout prix que Mélanie reste enfermée dans le manoir ? En songeant à cela, Jasper se remémora une scène de dispute entre Henry Ravenswood et le fiancé de Mélanie. M. Ravenswood ne voulait pas que le fiancé et Mélanie quittent le manoir. Tout comme le Phantom. Mais M. Ravenswood était mort. Cela expliquerait pourtant les pouvoirs surnaturels que détenait le Phantom.
- Monsieur, demanda Jasper, ne seriez-vous pas M. Ravenswood ?
Bien que portant un masque, Jasper sentit le regard perplexe du Phantom. Il semblait réfléchir. Après un long silence, il éclata de rire :
- Oui, étant donné les circonstances, nous pouvons dire que je suis M. Ravenswood.
Jasper et Anna commencèrent à sortir quand une voix venue du fond du manoir les appela. Quand ils se retournèrent, ils virent Mélanie en haut du grand escalier. Elle portait toujours son costume de mariée mais elle avait affreusement vieillie et était devenue terriblement laide, jusqu'à l'effroi. Du haut du grand escalier, elle tendait une main implorante vers les Jones.
- Revenez, revenez, les suppliait-elle, je me suis si seule...
Jasper en eut froid dans le dos et se dépêcha de sortir. Anna hésita. Bien qu'elle ne lui avait plus parlé depuis le jour où elle lui avait révélé son secret, elle répugnait à abandonner à abandonner sa propre fille. Mais cette dernière était devenue si laide, si misérable, si répugnante qu'Anna préféra détourner le regard et s'enfuir au dehors.
- Non, mère ! cria la mariée.
Elle voulut descendre jusqu'à la porte mais elle se prit les pieds dans sa robe et tomba violemment jusqu'aux pieds de l'escalier. Elle se retrouva ventre à terre, rampante comme un vers jusqu'à la sortie. Le Phantom se mit en travers de la sortie et saisit de par et d'autre les poignés de la double porte.
- Te voilà devenue, vieille, laide, repoussante, abandonnée et désespérée. Tu n'as plus rien maintenant. Mais après t'avoir tout retiré, laisse-moi t'offrir quelque chose. Une sorte de cadeau de mariage, un présent qui n'a pas son pareil. Je t'offre la solitude ! Tu resteras seule... à jamais !
Mélanie cria en tendant une main faible et tremblante vers la sortie. Insensible, le Phantom sortit et ferma les portes dans un grand claquement sourd... pour toujours.


Dernière édition par le Mer 1 Nov 2006 - 17:32, édité 1 fois
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