Une âme, un coeur pour ton bonheur.

Bonne chance pour la suite !

XXXIV.

Cette nuit là, Sally eut beaucoup de mal à trouver le sommeil. Le comportement étrange de sa petite maîtresse l’interpellait : Mélanie était une enfant douce et équilibrée, jamais auparavant Sally n'avait pu lire dans les yeux de la fillette autant de force et de rage.
« Tombe la pluie tombe »…
Qu’est ce que ça voulait dire ? A qui l’enfant s’adressait-elle ? La seconde voix était masculine, pourtant personne ne se trouvait dans la chambre hormis la fillette.
Sally finit par s’endormir, mais ses songes se transformèrent en cauchemars : elle errait dans les couloirs du manoir à la recherche de la jeune Ravenswood, elle l’apercevait au détour d’un corridor mais lorsqu’elle tentait de l’approcher, la fillette se volatilisait, laissant place à un rire masculin et démoniaque.
Le lendemain, l’esprit embué par de sombres réflexions, Sally se rendit dans la chambre de Mélanie afin de l’aider à se préparer pour l’école. Curieusement, Mélanie, d’habitude ponctuelle, était aujourd’hui restée dans son lit.
« Allons Mademoiselle, pressez-vous, vous allez finir par être en retard. »
Mélanie sourit :
« Je doute que l’école ouvre ses portes ce matin » dit-elle d’un air affirmé.
« Voyons Miss Ravenswood, regardez, le soleil est déjà haut dans le ciel, il fait un temps magnifique ! »
Sans un mot l’enfant bondit hors du lit et se décida enfin à s’habiller. Lorsque Mélanie fut prête, Sally la suivit à la cuisine.
Les maîtres Ravenswood avaient déjà quitté le manoir : Henry s’était rendu à la mine, tandis que Martha était partie en ville.
"Vous verrez mademoiselle, tout sera revenu dans l’ordre, vos camarades vous présenteront leurs excuses et tout redeviendra comme avant."
La fillette hocha la tête, mais Sally ne pu s’empêcher de remarquer que la fillette semblait perdue dans ses pensées.
« Tout cela m’est parfaitement égal Sally » dit l’enfant. « Après tout je suis une Ravenswood ».
« Tu te prétends plus forte que tu ne l’es mon enfant » pensa Sally « Cet incident t’a peinée, je le sais ».
Cependant la gouvernante décida de faire comme si de rien n’était.
« Et bien si Mademoiselle en est si sûre, je pense que nous devrions nous hâter. Nous pourrions profiter du beau temps pour nous rendre à Phantom Canyon à pieds. »
Mélanie regarda Sally d’un air mi déterminé, mi-amusé.
« C’est cela ! » dit la fillette. « Puis-je me rendre dans ma chambre quelques instants ? J’ai oublié quelque chose. »
« Fort bien, durant ce temps j’irai pendre le linge. ». Répondit Sally.
Sur ces mots elles se séparèrent, Mélanie monta dans sa chambre tandis que Sally sortit par le perron arrière, une manne de linge à la main.
Le temps était radieux, la lumière éclaboussait le manoir, rendant sa magnificence encore plus grande. L’air était doux et sucré, le printemps laissait place à l’été.
Les inquiétudes de la nuit s’évanouirent, après tout Mélanie semblait être calme et pleine d’assurance.
« Quelle sotte j’ai été ! » pensa Sally.
A ces mots elle se mit à rire intérieurement.
Le jardin était magnifique et le spectacle donna à la gouvernante une grande envie de chanter.
Sally se mit donc à siffloter.
Sa tâche accomplie, elle décida d’aller chercher l’enfant, mais, par pure plaisir, elle décida de rentrer dans le manoir par la porte principale. Elle fit donc le tour de la bâtisse, admirant, ça et là, la beauté des fleurs.
Arrivée devant le manoir elle se retourna et observa la mine.
Le travail battait déjà son plein depuis deux heures, les hommes grouillaient tels des fourmis, brouettes, pioches et pelles s’entrecroisaient. Les ordres criés par les contremaîtres étaient presqu’audibles. Le soleil commençait à inonder Big Thunder Mountain, faisant ressortir de douces couleurs pastelles.
« Un diamant rose. » se dit Sally.
Décidemment la journée commençait bien.
Sally décida qu’il était temps de rentrer. Elle salua John, le majordome, puis monta les marches menant vers les appartements privés. Elle se dirigea vers la chambre de Mélanie, mais un cri d’exclamation l’arrêta net.
John venait de jurer de la manière la plus rude qui soit.
Surprise par ce langage Sally l’interpella du haut du magnifique escalier.
« John, mais enfin, qu’est-ce qui vous prend ? »
« Venez immédiatement ! Venez voir par vous-même » Intima John, sa voix était peu assurée ce qui surpris Sally, une fois de plus.
Sally jeta un coup d’œil vers la porte de Mélanie, celle-ci était entrée dans sa chambre depuis au moins 20 minutes.
« Mademoiselle, je vous prie de vous hâter ! »
Aucune réponse ne se fit entendre.
« Bon sang Sally descendez ! » hurla John.
Tout en descendant les marches Sally pria John de surveiller son langage et d’arrêter d’élever la voix.
Mais une fois arrivée au rez-de-chaussée, Sally eut le souffle coupé. Le manoir, pourtant abondamment éclairé par le soleil il y a quelques instants, était maintenant plongé dans l’obscurité. Des fenêtres on n’apercevait plus qu’une masse grise et compacte.
« Mon dieu mais qu’est-ce que c’est ? » murmura Sally.
Sans tarder elle rejoignit John et pu remarquer que l’entièreté des domestiques l’avait rejoint sur le perron avant, laissant la porte grande ouverte.
Le spectacle qui se présenta alors à elle fit rejaillir toutes les angoisses de Sally.
Le ciel, jusqu’alors dégagé, s’était empli de nuages opaques dont la couleur grise-noire ne semblait guère naturelle.
Les nuages s’amassaient à une vitesse incroyable, il en venait de partout. Soudain la cuisinière poussa un cri aigu : un énorme éclair venait de déchirer le ciel.
Le vent soufflait en rafale arrachant ça et là feuilles et fleurs.
« Oh seigneur dieu, regardez ! » Hurla John sans aucune retenue.
Un nuage, plus imposant que tous les autres, avançait vers eux.
Ce cumulus ne possédait aucune nuance de gris, il était noir charbon.
"De toute ma vie je n’ai jamais vu pareille chose" Souffla le vieux jardinier.
En quelques secondes un bruit retentit, un bruit énorme, menaçant de rompre les tympans de tous les habitants de Phantom canyon.
Le bruit ressemblait au tonnerre, mais le son assourdissant se terminait par, ce que Sally cru identifier comme étant un rire.
Le vacarme se tut… Puis repris de plus belle, accompagné cette fois d’un gigantesque éclair qui fit sursauter la plupart des domestiques. Enfin la pluie se mit à tomber, d’énormes goutes se fracassait en grand nombre sur le sol.
« Nous devrions rentrer ! » lança la cuisinière.
« Regardez la mine : les ouvriers semblent avoir cédés à la panique. » Remarque John.
En effet, la mine au rythme de travail si régulier, semblait maintenant soumise à un infernal chaos : les outils avaient été abandonnés à même le sol, des hommes courraient dans tous les sens.
Un seul semblait garder son calme, il se tenait sur un monticule et hurlait à tout rompre, faisant signe aux hommes de rentrer dans les galeries.
« Le maître ! Le maître n’a vraiment peur de rien ! » S’exclama John avec admiration.
« Il est fou tout simplement. » Souffla la cuisinière en rentrant dans le manoir.
« Cette pluie est anormale. »
Les domestiques se retournèrent alors vers le jardinier.
« Regardez la grandeur de ces goutes, si cela continue le jardin va se transformer en un gigantesque bourbier. D’ailleurs la route semble déjà impraticable… »
A ces mots Sally eut un sursaut de conscience : comment avait-elle pu oublier sa petite maîtresse ? Elle devait être terrifiée…. Mais cette pensée s’évanouit aussitôt pour laisser place à un pressentiment obscur et terrifiant.
Sally se précipita à l’intérieur, gravit les marches quatre à quatre et tourna la poignée de la porte. Mélanie s’était enfermée.
"Mademoiselle ! Mademoiselle ! Ouvrez-moi je vous prie ! Miss Ravenswood c’est Sally ! Veuillez ouvrir."
Jamais Mélanie ne s’était enfermée de la sorte…
Sally tambourina sur la porte de plus belle.
Aucune réponse, jute un vague murmure.
« Oh mon dieu faites que je me trompe ! »Pensa la gouvernante.
Sur ces mots Sally se rua dans le jardin, le jardinier avait raison, les pieds de la gouvernante s’enfonçaient déjà dans la boue. Tant bien que mal Sally s’avança, dans le jardin, pris du recul et observa une fenêtre… La fenêtre de Mélanie.
Au début elle ne distingua rien, la pluie et le vent rendaient la vue floue. Puis en plissant les yeux, Sally vu ce qu’elle redoutait de voir.
Ses yeux s’écarquillèrent, sa bouche forma un rictus…Elle refusait d’y croire.
Là, accolée à la fenêtre, se tenait sa petite maîtresse, impassible, les yeux fixés sur les nuages.
Malgré sa terreur Sally se força à regarder mieux, elle vit alors que les lèvres de la fillette remuaient, ne s’arrêtant que quelques secondes, pour reprendre de plus belle.
L’enfant ne semblait aucunement effrayée, au contraire elle était concentrée et semblait admirer le spectacle tout en psalmodiant.
Sally se sentait vaincue, le calme de ce matin n’avait été qu’un leurre, ses angoisses s’avéraient justifiées.
"Oh Mélanie, ma petite Mélanie. Adorable enfant, douce petite fille…"
Sally se mit à pleurer doucement, le vent fouettant son visage.
"C’est impossible, impossible ! Cela ne se peut !"
Elle releva les yeux vers la fillette.
Les lèvres remuaient toujours, lorsqu’une ombre vint s’ajouter au tableau : à la fenêtre Sally pu distinguer deux silhouettes.
A côté de Mélanie se trouvait un jeune homme de grande taille. Sally pu distinguer que des cheveux châtain clair descendaient sur ses épaules. Mais ce fut surtout l’extrême blancheur de sa peau qui interpella la gouvernante.
Le jeune homme avait placé sa main gauche sur l’épaule de la fillette.
« Lâchez-la, qui que vous soyez, laissez-la en paix ! ». Sally hurlait de toutes ses forces, mes le vacarme ambiant couvrait chaque syllabe.
A la fenêtre la fillette se tourna vers son compagnon, celui-ci s’accroupit et Sally vit Mélanie embrasser l’intrus sur la joue.
"Cela ne se peut !" Hurla Sally. "Miss Mélanie semble être sous l’emprise du démon lui-même."
« Je…Je ne le laisserai pas la prendre ! Je la sauverai d’elle-même. »
Sally était trempée, ses vêtements collaient à son corps svelte. Elle était transie de froid mais se refusait à rentrer. Le poing levé elle hurlait.
« Mélanie, je t’en prie ! Mélanie ! »
Soudain le jeune homme, du haut de la fenêtre pointa Sally du doigt. Mélanie baissa le regard et aperçu sa gouvernante.
Les paupières de Sally se fermaient d’elles-même.
« Méla…Mélanie. »
Sally eut à peine le temps d’apercevoir le sursaut de l’enfant…Elle s’évanouit.

Tu fais presque aussi bien que moi.

Maggie Simpson a écrit:

Tu fais presque aussi bien que moi.

Tu as toujours eu le sens du compliment...

vraiment une fiction genial

j_no2b a écrit:

vraiment une fiction genial

Et bien merci J_no2b! Contente qu'elle te plaise!

XXXV.

Ce fut John qui trouva Sally, elle gisait inconsciente dans la boue. Il l’avait ramenée à l’intérieur et une jeune femme de chambre l’avait mise au lit.
Sally délirait :
« Tombe la pluie, tombe. Mélanie, Mélanie ne lui obéis pas ! MELANIE ! »
Dans un sursaut Sally se réveilla, son visage était brulant.
« Allons ma petite allons, calmez-vous, vous délirez à cause la fièvre ! Allons, allons… ». La cuisinière, venue aux nouvelles lui épongea le front.
« Je ne délire pas ! » geignit Sally. « Mademoiselle Ravenswood est en grand danger ».
La cuisinière se mit à rire.
« Celui qui est en grand danger actuellement c’est John ! Voila plus d’une demi-heure qu’il empêche Mademoiselle d’entrer dans votre chambre. C’est elle qui vous a vu tomber, elle est immédiatement venue nous prévenir. Mais pour votre repos nous avons décidé de ne pas laisser Miss Ravenswood accéder à votre chambre. La petite est en rage ! Une vraie tigresse ! Vous verrez, bientôt elle défoncera la porte ! »
En effet on pouvait entendre des cris dans le couloir
« Laissez-moi la voir John ! Bougre d’idiot, je veux la voir ! » Rugissait Mélanie.
« Héla ! ». En quelques secondes, la fillette avait déjoué l’attention du majordome et s’était ruée dans la chambre.
En voyant que Sally était revenue à elle Mélanie poussa un soupir de soulagement.
« Dieu merci vous êtes saine et sauve. » s’exclama l’enfant, des larmes dans la voix. Vous pouvez vous vanter de nous avoir causé une belle frayeur ! A-t-on idée de se balader dehors en un temps pareil ! ». L’enfant semblait désemparée.
Malgré sa fatigue Sally se redressa et toisa l’enfant.
« Il semble que finalement vous ayez eu raison Miss, pas d’école aujourd’hui. »
Sally regarda Mélanie avec reproche. La fillette regarda autour d’elle comme pour gagner du temps, après un court instant elle répondit, pleine d’assurance.
« Est-ce ma faute si cette tempête empêche tous trajet ? Vous ne pouvez tout de même pas m’accuser de tous les maux Sally ! Il est vrai qu’il m’arrive de faire des bêtises mais je ne peux causer d’intempéries. »
Ces paroles firent sourire la cuisinière, mais laissèrent Sally dubitative.
« Allons Mademoiselle, nous devons laisser Sally se reposer. Puisque vous êtes dans l’incapacité de vous rendre à l’école, vous m’aiderez un peu en cuisine. Il est temps que vous appreniez comment être une vraie maîtresse de maison ! »
L’idée de faire la cuisine enchanta Mélanie qui suivit la cuisinière d’un air ravi. Avant de sortir l’enfant lança un dernier regard à Sally.
« Je reviendrai vous voir, n’ayez crainte. »
« Oh ma chère enfant, je n’ai peur de rien. » rétorqua Sally.
Ces paroles eurent l’effet escompté sur Mélanie qui écarquilla les yeux à la manière d’un faon apeuré.
Une fois seule la gouvernante se mit à réfléchir, devait-elle dire à Mélanie ce qu’elle avait vu, dans l’espoir que l’enfant se confie ou devait-elle se taire et agir en silence. Une chose était sûre, personne ne devait connaître cette histoire, pas même les maîtres. Cet incident resterait entre elles deux. Sally ferait tout pour sauver sa petite maîtresse. Mais pour cela elle devait tout d’abord comprendre ce qui se passait exactement. Avant d’agir Sally devait observer.
Une heure s’était écoulée, Mélanie coupait précautionneusement une pomme afin de confectionner une tarte. Perdu dans ses pensées, elle écoutait à peine les conseils de la cuisinière.
« Tu es là ? » Pensa-t-elle.
« Oui mon ange. » Répondit le jeune homme.
« Je crois qu’elle nous a vu… » dit Mélanie.
« Effectivement mon ange. »
« Si elle racontait tout à papa… »
« Elle n’en fera rien je m’en assurerai » répondit le jeune homme.
« Tu…tu ne lui feras pas de ma n’est-ce pas ? J’aime Sally. »
« Ne t’inquiète pas ma douce, tes amis sont mes amis… mais parlons tout d’abord de tes ennemis mon cœur, as-tu réfléchis à une punition appropriée pour tes vilains camarades ? »
Le cœur de Mélanie battait maintenant à tout rompre, elle semblait hésiter, elle semblait inquiète.
« Je…je ne sais pas….Je ».
« Voyons mon ange, ces mécréants doivent être châtiés. »
Mélanie pris son courage à deux mains :
« Je crois qu’il vaudrait mieux en rester là…je ne veux pas leur faire du mal. »
Silence…puis la fillette entendit des pleurs.
« Oh mon ange, comme tu me déçois, tu ne me fais pas confiance, tu as peur… »
« Non ! Je… » Mélanie avait des remords.
« Ils t’ont humiliée, ils t’ont blessée et toi tu ne feras rien ! Ne comprends-tu pas que si tu ne les punis pas ils recommenceront ? Oh non, bien sûr tu es bien trop douce, toi mon gentil petit ange. » Le jeune homme se remit à sangloter.
« Très bien, très bien ! Je…Je sais que tu fais cela pour moi, je…Je n’ai pas d’idée ! Aide-moi ! »
A ces paroles les sanglots cessèrent.
« Bien mon ange ! Très bien ! Laisse-moi faire. »
Mélanie ne pu s’empêcher de regretter sa faiblesse envers le jeune homme. Certes il voulait son bien mais et s’il allait trop loin ?
Par mégarde Mélanie fit glisser son couteau et s’entailla le doigt.
Le lendemain Sally allait mieux et les routes avaient été rétablies. Après avoir embrasser ses parents la jeune Ravenswood monta dans la calèche en direction de l’école.
Sally ne pu s’empêcher de remarquer que la fillette avait les trais tirés, elle semblait avoir mal dormi. Lorsque Mélanie commença à jouer avec le nœud de sa robe Sally compris que sa petite maîtresse était inquiète.
Fidèle à son plan la gouvernante choisi un angle d’attaque détourné.
« Courage miss, vous verrez vos camarades vous présenterons certainement leurs excuses ! »
Mélanie soupira.
« Oui… » Murmura-t-elle. « Sally, puis-je te poser une question ? »
Le cœur de la gouvernante faillit jaillir hors de sa poitrine.
« Tout ce que vous voudrez mademoiselle, vous le savez bien ! »
« L’honneur est important pour ma famille n’est-ce pas ? Je veux dire, jamais je ne dois souiller mon nom… »
La question était lourde de sous-entendus et Sally pensa qu’elle pouvait avoir plusieurs sens.
« Et bien votre nom et votre famille Miss Ravenswood sont des gages de puissance et de gloire, mais pour mériter un tel nom, il faut adopter le comportement qui convient… L’honneur est…important. »
La gouvernante se perdait dans ses explications et craignait à présent que l’enfant n’interprète mal ses propos.
« Vous…vous devez faire ce qui vous semble juste. » Rajouta-t-elle.
« Même si cela m’est pénible ? » Demanda Mélanie.
Sally aurait voulu lire les pensées de sa petite maîtresse : de quoi parlait-elle ? de son devoir face à ses camarades ou d’un acte plus sombre perpétré sous une mauvaise influence ?
Sally se décida :
« Une chose est sûre Miss, l’important est que vous écoutiez votre cœur, il vous dictera toujours la conduite à suivre. Et puis…si je peux me permettre Miss…Si je peux vous être d’une quelconque utilité je me ferai un plaisir de vous aidez. Je…je ne suis certes pas de votre rang mais je ferai tout mon possible afin de vous éclairez. Donc je vous en prie n’hésitez pas à vous confiez à moi. »
Sally vit la fillette entortiller le nœud de sa robe de plus belle.
La petite la regarda, elle semblait avoir une confession sur le bout des lèvres, Sally se mit à espérer…
Au moment d’ouvrir la bouche, Mélanie se reprit.
« Je te remercie ma chère Sally, mais…tout est clair. »
Mélanie bondit de la calèche et sans même un au revoir se dirigea vers l’école.
« Mon dieu, je n’y arriverai jamais ! » Se dit Sally en l’observant s’éloigner. « Comment la faire parler ? »

Supermissme ! Éléphantissime ! Gigantesquetissime !

lol continue

BedelionKH a écrit:

Supermissme ! Éléphantissime ! Gigantesquetissime !

lol continue

"Exagérissime"
Merci

XXXVI.

Mélanie traversa la rue, passa la barrière et entra dans la cour où ses petits camarades jouaient déjà. Elle remarqua un petit attroupement près des marches menant à la classe. Blanche et Lisa entouraient John, les deux petites filles lançaient des exclamations d’admiration.
« Oh qu’il est mignon » Lança Blanche.
« Et qu’il est doux » Rajouta Lisa.
Mélanie se tenait à quelques mètres d’eux, l’angoisse lui nouait l’estomac.
« Je suis une Ravenswood ! » Pensa-t-elle.
Elle prit une profonde inspiration et décida d’aller saluer ses camarades.
« Bonjour ! Que regardez-vous ? »
Les enfants se retournèrent, Blanche et Lisa devinrent livides, contrairement à John qui lança un regard dédaigneux à Mélanie. Sans un mot pour la fillette il reprit sa discussion.
« Mon père me l’a offert ce matin, je l’ai appelé Blanket. »
Mais les deux petites filles l’écoutaient à peine, elles dévoraient Mélanie du regard.
« Je…Je suis désolée Mélanie » Lança timidement Blanche
« Nous sommes désolées ! » Corrigea Lisa.
Elles lancèrent toutes deux un regard implorant vers Mélanie, celle-ci se sentit alors en position de force, mais décida de ne pas en tirer avantage. Après tout les Ravenswood devaient se montrer grands seigneur, du moins c’était ce que sa mère disait toujours.
« C’est oublié voyons, après tout vous n’y étiez pas pour grand-chose… » Dit Mélanie.
« C’est…C’est vrai ! » Assura Blanche en se tournant vers John. Le petit garçon fit la moue.
« Et bien John, n’as-tu rien à me dire ? » Demanda doucement Mélanie.
« Oui John, excuse-toi ! » Intima blanche.
John, baissa les yeux vers ses deux mains jointes et Mélanie pu remarquer que quelque chose y remuait.
« C’était…une blague, si cette godiche ne sait même pas tenir sur un poney ce n’est pas de ma faute ! » Grogna-t-il. « Je n’ai pas à m’excuser ! »
Mélanie pris patience et se pencha vers les mains du petit garçon. A l’intérieur de celles-ci se trouvaient un joli petit chaton roux et blanc, ses yeux verts brillaient comme deux émeraudes.
« C’est un joli chat…Tu as de la chance ! » Tenta Mélanie.
« Oh bien sûr, tout le monde n’a pas la chance d’avoir un poney » Répondit John.
« Ce chat est bien plus joli que mon poney ! » Répondit Mélanie. « Allons John, faisons la paix. »
Sur ces mots Mélanie tendit la main vers le garçonnet. Celui-ci tendit la sienne, en plaçant soigneusement le petit chaton dans la poche de sa veste. Au moment de serrer la main de Mélanie, le garçon agrippa son bras, et fit violemment tournoyer la fillette. Après lui avoir fait faire un demi-tour il l’a lâcha, la laissant tomber dans une flaque de boue.
« Voila ce que j’en fais de ta paix Ravenswood ! Sale gamine pourrie gâtée ! »
L’incident avait attiré le reste de la classe. Les enfants entouraient maintenant Mélanie, certains d’entre-eux riaient mais lorsqu’ils virent l’air furibond de la fillette ils s’arrêtèrent.
Seul John continuait son flot d’insultes et afin de joindre le geste à la parole il prit une motte de boue dans sa main droite et la lança au visage de Mélanie.
« Voila tout ce que tu mérites. Toi et ta famille vous n’êtes que des bons à rien, des porcs ! »
John repris une nouvelle poignée de boue et en barbouilla la fillette.
Soudain la cloche retentit, Miss Marple, l’institutrice se tenait sur les marches, Mélanie se releva, son visage et sa robe étaient maculés de boue. Sans un mot elle se dirigea vers la classe. Elle savait que Miss Marple ne prendrait aucunement sa défense, la vieille institutrice était bien trop liée à la femme du maire. C’est ainsi que Mélanie passa sa journée couverte de boue…et de honte. Elle refusa de sortir de la classe durant toute la journée et lorsque la calèche vint la chercher, elle se précipita dans celle-ci sans un mot.
Sally effrayée par l’état de sa maîtresse tenta de la faire parler.
« Mes parents ne sont pas encore entrés n’est-ce pas ? » Murmura mélanie.
« Mademoiselle, je vous en prie… »
« Taisez-vous Sally ! Pas un mot ! Nous ne dirons rien, vous m’entendez ? Rien ! »
« Mais Miss.. »
Mélanie tourna un regard empli de rage vers sa gouvernante.
« N’oublies pas, elle doit te faire confiance, c’est le seul moyen de la sauver. » Pensa Sally.
« Bien Mademoiselle… »
Pas un mot de plus ne fut échangé durant le trajet, Mélanie regardait le paysage défilé, aucun sentiment ne s’exprimait sur son visage… Mais mentalement Mélanie était prête et décidée :
« Vengeance. »

Houlà décidemment tu ne fais pas dans la dentelle ! *voix macabre* SREAM VERSION Mélanie Ravenswood ce cher ... John ne pourra lui échapper. Mais je pense que les 2 filles et autres sauf john sont pardonnés ... *ton inquiét* pas vrai ? sinon a kan la suite ? Continue ! Allez Lelia ! Allez Lelia ! Allez ! LOL

BedelionKH a écrit:

Houlà décidemment tu ne fais pas dans la dentelle ! *voix macabre* SREAM VERSION Mélanie Ravenswood ce cher ... John ne pourra lui échapper. Mais je pense que les 2 filles et autres sauf john sont pardonnés ... *ton inquiét* pas vrai ? sinon a kan la suite ? Continue ! Allez Lelia ! Allez Lelia ! Allez ! LOL

Alors toi on peut dire que tu es accro!
Je ne dirai rien, très cher, vous devrez attendre la suite.
Merci pour tes encouragements!

lelia a écrit:

BedelionKH a écrit:

Houlà décidemment tu ne fais pas dans la dentelle ! *voix macabre* SREAM VERSION Mélanie Ravenswood ce cher ... John ne pourra lui échapper. Mais je pense que les 2 filles et autres sauf john sont pardonnés ... *ton inquiét* pas vrai ? sinon a kan la suite ? Continue ! Allez Lelia ! Allez Lelia ! Allez ! LOL

Alors toi on peut dire que tu es accro!
Je ne dirai rien, très cher, vous devrez attendre la suite.
Merci pour tes encouragements!

C'est clair !

Super!
Ne fait pas de mal au chaton steupléééééééé
On se cromprends!
J'attends la suite!

je viens de lire ta fic c'est tout simplement extraordinairement magnifique vivement la suite j'adore ( j'aime biens les passages gores aussi ^)